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1La psychopathologie se veut explicative de symptĂŽmes, de conduites et de comportements. Elle s’appuie de longue date sur des thĂ©ories psychanalytiques, mais aussi sur des conceptualisations issues de la philosophie, de l’existentialisme par exemple, de la phĂ©nomĂ©nologie, plus proche d’un grand courant de la psychiatrie, voire sur des concepts de droit, et Ă©galement sur des donnĂ©es de la psychologie. 2La psychanalyse n’a pas pour visĂ©e une explication magistrale ; elle suit dans la pratique les dires des analysants et s’oriente dans le champ des associations libres selon les lignes dessinĂ©es par des signifiants dans le cadre du transfert. 3La pratique des jeux n’est sans doute pas en soi une pathologie. À partir de quand peut-on la dire addictive », ce dernier terme, trĂšs usitĂ© de nos jours Rigaud, 2002, paraissant en dĂ©finir, en spĂ©cifier mĂȘme le pathos ? 4Cette pratique irrĂ©pressible des jeux d’argent et de hasard, frĂ©nĂ©tique et dĂ©vastatrice, exemplifie la formulation de Jean-Louis Pedinielli 1985, Ă©nonçant que les addictions se caractĂ©risent par une mise en scĂšne particuliĂšre de l’aviditĂ©, de la dette et de la mort ». Dompter, domestiquer le hasard Bucher, 1997a plutĂŽt qu’apprivoiser son murmure sĂ©ducteur
 5Quant Ă  explorer le dessous des cartes du jeu compulsif en privilĂ©giant une approche analytique un pari risquĂ© ?
 Peut-ĂȘtre, a priori, mais il n’en reste pas moins que cette notion d’addiction au jeu n’a guĂšre Ă©tĂ© prise en compte par la psychiatrie classique dans son manuel, un Henri Ey, par exemple, ne consacre mĂȘme pas une ligne entiĂšre au jeu compulsif Bucher, 1997b qu’il insĂšre furtivement dans la catĂ©gorie des dĂ©sĂ©quilibres caractĂ©riels ! 6Certes, dans un texte publiĂ© dans les Annales mĂ©dico-psychologiques en 1929, deux psychiatres, Dupouy et Chatagnon 1929, avaient assimilĂ© la passion du jeu Ă  une forme de toxicomanie, notamment la morphinomanie Il joue pour goĂ»ter le choc Ă©motif que donne le “coup”, et plus celui-ci est gros, plus celui-lĂ  est intense. Il ressemble en cela au toxicomane qui, son Ă©ducation faite du toxique, ne dĂ©sire plus que la sensation, la vibration spĂ©ciale que lui procure sa drogue favorite ». Mais la prĂ©gnance des considĂ©rations moralisatrices du texte limite fortement l’impact clinique de l’observation de ces auteurs Valleur et Bucher, 2006. 7En France, la problĂ©matique du jeu demeure longtemps dĂ©laissĂ©e par la psychiatrie et, Ă  notre connaissance, il faudra attendre le dĂ©but des annĂ©es 1990 pour qu’une revue thĂ©matique sur les dĂ©pendances y consacre un numĂ©ro spĂ©cial, suscitant ainsi un Ă©cho plus large, avec notamment les textes de Jean AdĂšs 1991 et Marc Valleur 1991. Les psychanalystes, par contre, moins pris par la grille codifiĂ©e et nĂ©cessaire lecture, se sont assez tĂŽt intĂ©ressĂ©s au jeu RenĂ© Tostain 1967, mais surtout, dans un excellent article princeps, Charles Melman, dans les Annales mĂ©dico-psychologiques [1] publiĂ© en 1963. 8Mais c’est Freud qui le premier, dĂšs 1896, dans un manuscrit adressĂ© Ă  Fliess donne le la ». Il parle d’un patient, hystĂ©rique, dipsomane, ayant Ă©tĂ© sĂ©duit » par un homme pervers ». La dipsomanie s’était produite par renforcement ou plutĂŽt par substitution d’une pulsion venue remplacer la pulsion sexuelle associĂ©e le mĂȘme phĂ©nomĂšne avait probablement lieu pour la vieille F
 pour la passion du jeu » [2]. Il y a bien lĂ  une prise en considĂ©ration du jeu, mais celui-ci est logĂ© Ă  la mĂȘme enseigne que la dipsomanie, celle de la passion, et dĂ©jĂ  est mentionnĂ©e une pulsion sexuelle supplĂ©mentaire remplaçant la pulsion sexuelle habituelle ! 9À titre liminaire et autrement, remarquons d’abord que la fonction soulageante de la dĂ©pense d’argent avait Ă©tĂ© pointĂ©e par Abraham 1916 La tendance aux dĂ©penses inconsidĂ©rĂ©es est le fait de nĂ©vrosĂ©s vivant dans un Ă©tat de dĂ©pendance infantile permanente Ă  l’égard de leurs parents, prĂ©sentant des troubles de l’humeur ou de l’angoisse dĂšs qu’ils s’en Ă©loignent. Les patients affirment eux-mĂȘmes que la dĂ©pense soulage leur angoisse ou leur humeur. » 10Ainsi, en premiĂšre approche, Ă  dĂ©faut de guĂ©rir, la dĂ©pense apaise, pallie transitoirement le malaise interne, Ă  l’instar de la drogue ou du mĂ©dicament calmant le toxicomane. 11LĂ  encore Freud avait innovĂ© » ! C’est dans ses Ă©crits sur la cocaĂŻne qu’il considĂšre celle-ci comme un moyen d’épargne » – apparemment par rapport au refoulement – et il fait rĂ©fĂ©rence Ă  un ouvrage d’un auteur français, Angel Marvaud, Les aliments d’épargne 1874 [3]. 12Dans le contexte social actuel incitation aux crĂ©dits, valorisation de la consommation, explosion de l’offre des jeux, les diverses formes de dĂ©pense compulsive Valleur et Bucher, 2006 ; Valleur et Matysiak, 2003, des achats pathologiques » au jeu pathologique le joueur, figure emblĂ©matique du toxicomane sans drogue » cultivant la transgression dans l’emphase et l’ostentation, pourraient constituer en premiĂšre approche une mauvaise rencontre entre un individu fragile quant Ă  ses dĂ©sirs insatisfaits et une offre commerciale aguichante donnant l’illusion de combler un manque Ă  ĂȘtre. Et, avec les jeux en vogue, massifiĂ©s Stiegler, 2000 [4], se dĂ©gage l’impression d’une prolifĂ©ration de l’imaginaire », d’un rĂ©gime de la frustration gĂ©nĂ©ralisĂ©e » ainsi que le remarque Norbert Bon in Bucher, Chassaing, Melman, et al., 2005.Freud, Bergler et Fenichel la compulsion Ă  perdreFreud et DostoĂŻevski mise Ă  mort du pĂšre et chĂątiment de soi-mĂȘme13DĂšs 1928, Freud, dans son texte fameux sur DostoĂŻevski et le parricide Dostojewski und die Vatertötung [5], avait mis en lumiĂšre les soubassements de la personnalitĂ© de l’écrivain, marquĂ©e par une attitude ambiguĂ« envers le pĂšre, faite de soumission et de vƓu de mort » Chassaing et Petit, 1995. 14La thĂ©matique de la mise Ă  mort du pĂšre, qui hante l’Ɠuvre de l’écrivain avec, en toile de fond, l’expression d’une sympathie quasi convulsive » pour le criminel serait la pierre angulaire de sa conduite masochiste, laquelle tiendrait Ă  la conjugaison d’une disposition bisexuelle particuliĂšrement forte » avec la rĂ©alitĂ© d’un pĂšre particuliĂšrement dur ». 15Les attaques d’épilepsie Freud, 1928 seraient la reproduction de cette sĂ©quence de triomphe et de deuil [
] devinĂ©e chez les frĂšres de la horde primitive qui avaient tuĂ© le pĂšre » cf. le sentiment, Ă©crit Freud, de bĂ©atitude suprĂȘme » lors de l’aura de la crise. 16 Tout chĂątiment est bien, dans le fond, la castration et l’accomplissement comme tel de l’ancienne attitude passive envers le pĂšre. MĂȘme le destin n’est finalement qu’une projection ultĂ©rieure du pĂšre. » Freud, 1928. 17Nous souscrivons du reste aux observations des traducteurs de ce texte DostoĂŻevski et le parricide dans la revue L’UnebĂ©vue suppl. au n° 4, automne-hiver 1993, prĂŽnant l’emploi du mot chĂątiment plutĂŽt que punition pour traduire ici Bestrafung, en tant que la punition est plutĂŽt connotĂ©e Ă  la justice humaine la loi punit, sanctionne un dĂ©lit. Le chĂątiment, lui, est plutĂŽt d’ordre moral. Il n’implique pas forcĂ©ment la faute rĂ©elle ; il rĂ©pond au contraire au sentiment de culpabilitĂ© qui, lui aussi, est moral ». 18Ce qui revient Ă  prĂ©coniser chĂątiment de soi-mĂȘme pour Selbstbestrafung de prĂ©fĂ©rence Ă  la traduction traditionnelle autopunition. En effet, il s’agit plus d’un chĂątiment moral que d’une punition par la justice humaine. Se chĂątier soi-mĂȘme n’est pas exactement identique Ă  s’autopunir et introduit une nuance quant Ă  la persistance d’un sentiment de culpabilitĂ© » ibid.. Ce dernier point nous semble particuliĂšrement intĂ©ressant dans une perspective psychopathologique. 19Et le jeu Ă©tait aussi pour lui une voie pour se chĂątier lui-mĂȘme », Ă©crit Freud, Ă©cartant d’entrĂ©e de jeu l’idĂ©e que l’appĂąt du gain soit en cause. DostoĂŻevski est d’ailleurs trĂšs explicite sur ce point dans une lettre L’essentiel est le jeu lui-mĂȘme », Freud renchĂ©rissant en faisant mouche avec la formule le jeu pour le jeu ». 20Passion du jeu connotĂ©e expressĂ©ment ici par Freud Ă  une dimension pathologique La publication de ses Ă©crits posthumes et du journal intime de sa femme [6] a crĂ»ment relatĂ© un Ă©pisode de sa vie, la pĂ©riode oĂč, en Allemagne, DostoĂŻevski Ă©tait possĂ©dĂ© par la passion du jeu. On ne peut pas mĂ©connaĂźtre qu’il s’agit d’un accĂšs de passion pathologique ; on ne saurait d’aucune façon l’estimer autrement [7]. » 21Ainsi le jeu, dans ce cas de passion pathologique » ruineuse, prend valeur de conduite d’autopunition ou, mieux, en suivant au plus prĂšs le fil du texte freudien, de chĂątiment de soi-mĂȘme corrĂ©lĂ©e au vƓu de mise Ă  mort du pĂšre ». Plus prĂ©cisĂ©ment, une ambivalence envers le pĂšre, ce rival, oĂč l’agressivitĂ© meurtriĂšre Ă  son encontre – le dĂ©sir de le supprimer, de le remplacer – le dispute Ă  une angoissante position passive de soumission. Ainsi s’éclaire la sĂ©quence cyclique et rĂ©pĂ©titive, chez DostoĂŻevski, d’accĂšs frĂ©nĂ©tique et ruineux de jeu, puis de phase de remords et d’autoflagellation, enfin de renouveau de la crĂ©ativitĂ© littĂ©raire Lorsque son sentiment de culpabilitĂ© Ă©tait satisfait par le chĂątiment qu’il s’était infligĂ© lui-mĂȘme, alors son inhibition au travail se relĂąchait, alors il s’autorisait Ă  faire quelques pas sur la voie du succĂšs » ibid.. 22Dans leur texte trĂšs argumentĂ© sur Freud et DostoĂŻevski, Jean-Louis Chassaing et Patrick Petit 1995 suggĂšrent que la rĂ©duction du jeu Ă  l’argent relĂšve essentiellement de ce qui peut ĂȘtre engagĂ© par ce biais la possession – avec la rivalitĂ©, l’envie, la jalousie – le pouvoir – avec dans ce rapport ordalique Ă  l’Autre une certaine Ă©lection – le corps, dĂ©vĂȘtu, dĂ©charnĂ©, avec ce qu’il peut proposer comme derniĂšre piĂšce Ă  donner
 C’est alors qu’interviendra l’écriture, cette “dĂ©pense au-delĂ  de la dĂ©pense ; excessive, folle
 prodigalitĂ© inutile” comme l’écrit Sollers. Freud reste sur cette question de l’autopunition avec DostoĂŻevski jouer Ă  tout perdre, payer de sa personne afin de s’autoriser Ă  libĂ©rer l’écriture et son gĂ©nie. » 23Et, chez DostoĂŻevski – ainsi que le souligne Paul-Laurent Assoun, la tendance sadique qui aurait pu faire de lui un criminel est retournĂ©e contre sa propre personne pour trouver expression comme masochisme et sentiment de faute Assoun, 2003 – se dessine la formule sophistiquĂ©e de la jouissance spirituelle masochiste » commettre une faute, la transformer en pĂ©chĂ© gĂ©nĂ©rateur de remords, mais en y insĂ©rant comme un zeste de pointe de moralitĂ© » [8]. 24Masochisme moral oĂč s’exerce, selon les dĂ©veloppements de Paul-Laurent Assoun Ă  partir de Freud Assoun, 2000, 2003, un rapport de domination Herrschaft par les puissances parentales », sous les espĂšces de la puissance obscure du destin ». Et dont la passion du jeu serait ici un truchement privilĂ©giĂ© de son funeste accomplissement. 25Au jeu de la vie, le joueur, un maso » ? Ce que rĂ©sume aussi Jean AdĂšs 1991 Le joueur est possĂ©dĂ© par une recherche morbide de l’échec, de l’expiation, la poursuite d’un parcours Ă©clairĂ© par le tragique du plaisir et de la mort ». 26Quant Ă  la dimension addictive, au fil des lignes du texte de Freud sur DostoĂŻevski Freud, 1928, l’expression Spielsucht littĂ©ralement, l’addiction au jeu semble prendre le pas sur celles de Spielzwang compulsion du jeu et Spielwut fureur du jeu, expression un peu datĂ©e, mais intĂ©ressante car renvoyant Ă  la frĂ©nĂ©sie, au craving. En outre, en considĂ©rant Ă  partir d’une rĂ©fĂ©rence Ă  la nouvelle de Stefan Zweig, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme le jeu comme un succĂ©danĂ© de la masturbation, cette addiction originaire Ursucht, Freud le rapproche de facto des toxicomanies classiques, au sujet desquelles il avait Ă©mis cette hypothĂšse en 1897 Chassaing, et al.,1998. 27La rĂ©fĂ©rence freudienne Ă  cette nouvelle de Stefan Zweig vise Ă  Ă©tablir le lien entre ce sentiment de culpabilitĂ© et une origine pubertaire dans le rapprochement des fantasmes Ɠdipiens et de la masturbation. Le vice » de l’onanisme est remplacĂ© par la passion du jeu et l’accent mis sur l’activitĂ© passionnĂ©e des mains rĂ©vĂšle cette dĂ©rivation Jamais je n’ai vu des mains si Ă©loquentes, oĂč chaque muscle Ă©tait comme une bouche et oĂč la passion, s’exprimait, tangible, presque par tous les pores ». Et ne dit-on pas Avoir la main », passer la main », etc. 28Claude Landman in Bucher, Chassaing, Melman, et al., 2005 reprend la problĂ©matique posĂ©e par Freud, apparemment dĂ©suĂšte et entendue », de la main pour le joueur, de DostoĂŻevski notamment, et de la masturbation en tant que Ursucht – matrice des addictions – pour les toxicomanies. La masturbation, rappelle-t-il, est dite par Lacan jouissance de l’idiot », Ă  suivre dans son Ă©tymologie, non ouverte Ă  l’autre, repliĂ©e sur elle-mĂȘme. L’idiot. DostoĂŻevski, L’Idiot
 29À titre d’illustration de l’hypothĂšse freudienne ne pouvant ainsi se rĂ©duire Ă  la simple observation d’un tic » de joueur, vient Ă  l’esprit en premier lieu le propos d’un patient joueur de poker, dĂ©cidĂ©ment trĂšs freudien en l’occurrence. Ce joueur en dĂ©licatesse avec la justice rapportait une expression usitĂ©e dans ce milieu ĂȘtre amoureux de sa propre main » Ă  propos de payer pour voir de maniĂšre excessive, alors qu’il faut savoir jeter » lors des enchĂšres
. 30Remarquons aussi, dans une autre veine, le texte d’Alain Dufour 1994, OpiacitĂ©, qui relate l’occurrence d’une symptomatologie d’allure ludopathique » chez un toxicomane aux opiacĂ©s, posant que le jeu, les manipulations auxquelles il donne lieu pourraient bien s’avĂ©rer des succĂ©danĂ©s de procĂ©dures de symbolisations dĂ©faillantes ». En outre, cette activitĂ© se redoublait d’une sorte d’ auto-Ă©rotisme mental », en l’espĂšce, une manipulation passionnĂ©e des chiffres et des combinaisons, mathĂ©matiques de loser » selon les dires du joueur de Bergler, un nĂ©vrosĂ© oral » animĂ© par un dĂ©sir inconscient de perdre31À la suite de diverses publications – dont la premiĂšre, dans la revue Imago, date de 1936 – et de son ouvrage relatif Ă  une thĂ©orisation du fonctionnement psychique La nĂ©vrose de base Bergler, 1949, Bergler rĂ©alise une synthĂšse de ses observations cliniques relatives aux joueurs dans The psychology of gambling Bergler, 1957. Il affiche de surcroĂźt l’ambition de prĂ©ciser les soubassements de la conduite de jeu et de dresser constat des diverses variantes typologiques de joueurs. C’est ainsi qu’il Ă©labore une liste de critĂšres permettant de dĂ©finir » le joueur pathologique, en contrepoint du joueur social » ou rĂ©crĂ©atif prise habituelle de risques, envahissement de la vie par le jeu, optimisme pathologique, incapacitĂ© de s’arrĂȘter de jouer, escalade des enjeux, frisson » du jeu et ce, en s’appuyant sur l’expĂ©rience du traitement d’une soixantaine de joueurs. En outre, il classe parmi les joueurs les spĂ©culateurs effrĂ©nĂ©s ou success hunters
 32À rebours des motivations conscientes, mises en avant par les patients notamment l’appĂąt du gain, la croyance en leur propre intelligence ou leur habiletĂ©, voire l’idĂ©e que la vie, aprĂšs tout, n’est qu’un jeu
, Bergler met l’accent sur le fait que les joueurs, Ă  l’instar du joueur dostoĂŻevskien, s’adonnent au jeu pour le jeu », Ă  l’effet d’expĂ©rimenter le mystĂ©rieux frisson thrill, sensation ineffable rĂ©servĂ©e aux initiĂ©s ». Et il propose une explication fondĂ©e sur des motivations inconscientes s’inscrivant dans la perspective freudienne Bergler, 1949. 33Le joueur est Ă  considĂ©rer comme un nĂ©vrosĂ©, animĂ© par un dĂ©sir inconscient de perdre dĂ©sir de gagner dynamiquement sans effet » gouvernĂ© par le masochisme moral, un besoin inconscient d’autopunition. Masochisme moral que Bergler nomme masochisme psychique » [9], lequel s’articulerait autour d’une sĂ©quence en trois temps Bergler, 1949 Je me crĂ©erai le dĂ©sir inconscient d’ĂȘtre rejetĂ© par la mĂšre », Je ne serai pas conscient de mon dĂ©sir d’ĂȘtre rejetĂ© », Je m’apitoierai sur moi-mĂȘme en un plaisir masochique ». Ces masochistes psychiques » se caractĂ©risent par une dilection particuliĂšre pour l’humiliation, la dĂ©faite, le refus ». 34La thĂ©orisation du joueur en tant que nĂ©vrosĂ© oral », animĂ© par un dĂ©sir inconscient de perdre, dispose que le jeu, expression d’une nĂ©vrose de base », correspond, Ă  l’instar de l’alcoolisme par exemple, Ă  une rĂ©gression orale », se dĂ©finissant par la mise en acte d’une sĂ©quence toujours identique, tentative illusoire d’éliminer radicalement les dĂ©sagrĂ©ments liĂ©s au principe de rĂ©alitĂ©, au profit du seul principe de plaisir, par le truchement d’un retour Ă  la fiction de la toute-puissance infantile. La rĂ©bellion contre la loi parentale se traduit directement, chez le joueur, par une rĂ©bellion latente contre la logique ». 35L’agression inconsciente contre les parents, reprĂ©sentant la loi, et la rĂ©alitĂ© est suivie d’un besoin d’autopunition, impliquant chez le joueur la nĂ©cessitĂ© psychique de la perte ; le dĂ©sir conscient » le dĂ©sir dans son acception courante de gagner est dynamiquement » sans effet. Le mystĂ©rieux frisson », l’ineffable du jeu, serait simplement liĂ© au plaisir de la reviviscence de la toute-puissance infantile, mĂȘlĂ© Ă  l’angoisse de l’attente de la punition. Et Bergler parle du reste de pseudo-agressivitĂ© » chez les nĂ©vrosĂ©s oraux
 Expression Ă©videmment discutable en tant que telle. 36Jouer consiste alors bel et bien Ă  travailler
 contre ses intĂ©rĂȘts, tout en proclamant de maniĂšre incantatoire Bucher, 2005 Je ne peux pas m’empĂȘcher de
 mais, demain, j’arrĂȘte
 je n’irai pas, je n’irai plus. » 37Masochisme moral, mais aussi masochisme oral », selon Bergler. Que certains mordus » du jeu, puissent Ă©voquer au passage une connotation orale le jeu me nourrit », jusqu’à la dĂ©voration et lorsqu’il s’agit d’ ĂȘtre dĂ©vorĂ© par ses rĂȘves »  il ne reste vraiment plus rien ! est Ă  pointer. 38Cela dit, en quoi la recherche d’un sentiment d’ĂȘtre refusĂ© ou rejetĂ© a-t-elle partie liĂ©e avec l’oralitĂ© ? Bergler dĂ©crit un nourrisson rĂ©clamant un lait autarcique », qui ne dĂ©pendrait que de lui-mĂȘme. Si la mĂšre ne rĂ©pond pas dans l’instant, il y a Ă©raflure, blessure narcissique. Pour l’enfant, la sommation, la multiplication de ces blessures entraĂźne l’effondrement du fantasme de toute-puissance. Vivant le rejet comme une humiliation, il va se mettre en situation de retrouver une humiliation libidinalisĂ©e. Ainsi, le masochisme est reliĂ© par Bergler Ă  la recherche du ĂȘtre rejetĂ© » ou encore du ĂȘtre refusĂ© », certes une dĂ©finition assez large du masochisme, oĂč prime l’idĂ©e de la rĂ©pĂ©tition de situations plus ou moins pĂ©nibles, comme si le sujet y trouvait une satisfaction. 39Mais aussi, comme le note Paul-Laurent Assoun, une vĂ©ritable intuition du lien entre position masochiste et relation Ă  l’objet » Assoun, 2003. Intuition qui affleure aussi chez les joueurs dans la demande rĂ©currente de se faire interdire » d’accĂšs aux salles de jeux Bucher, 2005, la voix pronominale, avec la voix moyenne rĂ©flĂ©chie, caractĂ©risant la grammaire du masochiste Assoun, 2003. Grammaire renvoyant Ă  la spĂ©cificitĂ© du masochiste de se mettre dans une position particuliĂšre
 se faire objet ». 40Ici Ă©galement pointe la distinction entre la pulsion, avec justement ses diffĂ©rents temps, dont l’aspect rĂ©flĂ©chi, se faire », et la perversion, de mĂȘme, voir, se faire voir » etc. Nous n’entrerons pas dans les dĂ©tails, Lacan exposant ceci dans le SĂ©minaire Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse 1964. Selon lui, c’est le positionnement du sujet qui distingue ce temps rĂ©flĂ©chi, dans la pulsion d’une part, dans la perversion d’autre part. 41Enfin, quoique mettant l’accent sur le masochisme moral intrinsĂšque aux conduites de jeu, Bergler souligne que les chances de succĂšs d’une thĂ©rapie analytique sont grandes si l’implication du joueur est de mise et prĂ©vaut sur celle de son entourage. Qu’est ce qui est de mise d’ailleurs dans le jeu ? Nous pourrions ici revenir Ă  Blaise Pascal, un des premiers thĂ©oriciens du jeu, sollicitĂ© par le libertin chevalier de MĂ©rĂ©e, Pascal rĂ©pondant par la rĂšgle des partis, prĂ©ambule au fameux pari de Pascal La CĂ©libataire, 2006. 42Dans la thĂ©orisation de Bergler, vient poindre l’exigence d’un dĂ©dommagement pour des blessures prĂ©coces du narcissisme en s’exemptant de la loi de la castration Freud, 1916 ; Assoun, 1999.Otto Fenichel ou le jeu, nĂ©vrose impulsive »43Otto Fenichel, auteur longtemps considĂ©rĂ© comme quasi officiel » dans les instances psychanalytiques, est tombĂ© en dĂ©suĂ©tude, Ă  telle enseigne que le deuxiĂšme volume de son ouvrage La thĂ©orie psychanalytique des nĂ©vroses Fenichel, 1945, comprenant ses dĂ©veloppements relatifs aux nĂ©vroses impulsives » n’est mĂȘme plus Ă©ditĂ© par les Puf. 44Dans ce vaste panorama publiĂ© en 1945, ce grand clinicien tente de faire le tour de l’ensemble des formes de pathologie mentale, avec explication psychanalytique ad hoc. Il y accorde une place au jeu, citant Bergler parmi les 1 646 rĂ©fĂ©rences bibliographiques de l’ouvrage !. Fenichel reprend les propositions freudiennes relatives Ă  DostoĂŻevski dans ses dĂ©veloppements sur le jeu dans son essence, une provocation du destin » oĂč se profile la figure-Ă©cran » du pĂšre. 45Il formule de maniĂšre trĂšs fine la dĂ©rive du plaisir Ă  la jouissance qui happe le sujet confrontĂ© au jeu, aussi bien tentative magique d’obliger le destin Ă  faire son devoir » que combat contre le destin » sous la pression des tensions internes, le caractĂšre badin peut se perdre [10]; le Moi ne peut plus contrĂŽler ce qu’il a mis en train, et est submergĂ© par un cercle vicieux d’anxiĂ©tĂ© et de besoin violent de rĂ©assurance, angoissant par son intensitĂ©. Le passe-temps primitif est maintenant une question de vie ou de mort ». 46Le parcours de Fenichel d’Autriche en Californie Vienne en 1897 ; Los Angeles en 1946 fut bref mais intense Bucher et Michel, 2002. Auteur d’une profusion de textes, il est nĂ©anmoins restĂ© dans l’ombre notamment en France, soupçonnĂ© d’acadĂ©misme, alors mĂȘme qu’il fut un des analystes de la deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration parmi les plus actifs, liĂ© au mouvement de la gauche freudienne. Selon Russell Jacoby 1983, il fut un trĂšs grand freudien
 Ă  la fois dissident et anti-autoritaire, hostile Ă  tous les dogmatismes et ouvert Ă  la question sociale ». 47Quoique anecdotique, le propos du brillant cinĂ©aste hollywoodien Joseph Leo Mankiewicz mĂ©rite d’ĂȘtre citĂ© lors d’une interview dans un documentaire, il a affirmĂ© avoir souffert d’une passion du jeu dĂ©vastatrice qui l’amena alors Ă  consulter, durant trois ans, un psychanalyste Ă©tabli en Californie qui l’aida beaucoup ». Il s’agissait d’Otto Fenichel ! 48Or Fenichel avait suggĂ©rĂ© Fenichel, 1945 que certains comportements impulsifs rĂ©pĂ©titifs se caractĂ©risaient par une contrainte proche de celle retrouvĂ©e dans la dĂ©pendance Ă  l’alcool et aux drogues. Pour Fenichel, les toxicomanies reprĂ©sentent du reste les types les plus nets d’impulsions », le mot addiction » faisant allusion pour lui Ă  l’urgence du besoin et Ă  l’insuffisance finale de toute tentative de le satisfaire ». 49Il range les addictions Ă  la drogue dans le cadre des nĂ©vroses impulsives », qu’il oppose aux nĂ©vroses de compulsion. Il s’attache Ă  diffĂ©rencier impulsions et compulsions, qui ont en commun le sentiment du patient d’ĂȘtre obligĂ© d’exĂ©cuter l’action pathologique. Les impulsions sont – ou promettent d’ĂȘtre – plaisantes, elles ne sont pas vĂ©cues, Ă  l’instar des compulsions, sur un mode pĂ©nible, mais comme syntones » du moi et non pas Ă©trangĂšres Ă  lui. 50Il opĂšre donc une distinction entre les nĂ©vroses compulsives, oĂč le sujet est obsĂ©dĂ© par l’idĂ©e, comme imposĂ©e de l’extĂ©rieur, de commettre un acte, et contre laquelle il lutte, et les nĂ©vroses impulsives, oĂč l’acte est commis de façon syntone » au moi. Égo-syntonie dans la mesure oĂč l’acte est conforme au dĂ©sir conscient immĂ©diat » du sujet, le joueur ne critiquant guĂšre le caractĂšre irrationnel de son acte, a contrario de l’obsĂ©dĂ© qui est Ă©galement friand de rituels, de pensĂ©e magique, de superstition Fenichel, 1945 ; Valleur et Bucher, 2006. 51Nous noterons que le terme mĂȘme de toxicomanie », parfois si dĂ©criĂ© comme entitĂ© nosographique et nosologique, dĂ©rive des cĂ©lĂšbres folies d’impulsion », catĂ©gorie psychiatrique elle aussi trĂšs sujette classiquement Ă  dĂ©bats Chassaing, 1990. 52Pour mettre en tension ces deux auteurs – Bergler et Fenichel – nous remarquerons cette dimension d’égo-syntonie promue par Fenichel, qui semble manifestement un peu approximative Bucher, 1997b pour rendre compte du processus ludopathique. Bergler, quant Ă  lui, montre en la matiĂšre davantage de finesse clinique en dĂ©crivant le sentiment d’étrangetĂ© Bergler, 1957 qui saisit le joueur dans sa praxis ludique, ou mĂȘme lorsqu’il laisse ses pensĂ©es dĂ©river autour du jeu. Reprenant les termes de plusieurs de ses patients, Bergler parle de feeling of uncanniness, expression malaisĂ©e Ă  traduire Ă©trangetĂ©, ce qui sort de l’ordinaire, avec la connotation que cette notion peut – prĂ©cisĂ©ment – s’appliquer Ă  quelque chose de trĂšs ordinaire, de familier, et gĂ©nĂ©rer un malaise ; elle se rapproche du Unheimlich freudien, de l’inquiĂ©tante Ă©trangetĂ©, Ă  telle enseigne que la traduction anglaise de Das Unheimliche par James Strachey [11] n’est autre que The Uncanny. 53Dans cette perspective dĂ©rĂ©alisante, il convient de souligner cet Ă©trange dĂ©sir » expĂ©rimentĂ© par le joueur de Dostoievski lorsqu’il ressent l’imminence de la provocation du destin, de donner une chiquenaude » au destin
 Mais aussi, bien sĂ»r, le fait que le frisson thrill du jeu, cette sensation intense et frĂ©missante Ă©prouvĂ©e dans l’expectation fiĂ©vreuse de l’arrĂȘt du sort, comporte aussi dans sa dĂ©finition donnĂ©e par Bergler une touche d’insolite the enigmatic, mysterious thrill in gambling Bergler, 1957. 54Certes, Bergler et Fenichel s’inscrivent dans le cadre d’approches cliniques Ă  visĂ©e pragmatique, non Ă©loignĂ©es d’une vision mĂ©dicale, leur discours produisant parfois une impression de paternalisme, voire de jugement moral, mais leur apport clinique demeure d’actualitĂ© Valleur et Bucher, 2006. Et le style de Bergler, souvent trĂšs affĂ»tĂ©, comporte aussi une note d’humour, ainsi est Ă©pinglĂ© au passage Bergler, 1949 un joueur par profession, avocat par lubie » ! 55En 1967, RenĂ© Tostain nuance les analyses freudiennes, la problĂ©matique de la castration devenant, dans son exposĂ©, celle du rapport du sujet Ă  la Loi, qui n’est pas simplement Ă©crasement par la culpabilitĂ©, et simple besoin de punition Ce qu’il veut, c’est se soumettre Ă  la Loi. Cette Loi qui exige qu’il renonce Ă  son avoir pour pouvoir donner. Il agit comme s’il savait qu’il n’y a de don que de ce qu’on n’a pas parce qu’on a renoncĂ© Ă  l’avoir. » Tostain, 1967 ; La CĂ©libataire, 2005 56Il y a donc, dans le cas du joueur, une problĂ©matique particuliĂšre qui serait Ă  situer dans une forme de nĂ©gation et de reconnaissance de la nĂ©cessitĂ© de la castration, de l’accĂšs Ă  la Loi. L’origine de cette singuliĂšre attitude envers la Loi symbolique, l’ordre symbolique, lĂ©gal, celui du signifiant phallique » rĂ©siderait dans quelque dysfonctionnement de la fonction paternelle, et Tostain revient Ă  DostoĂŻevski, pour tenter d’éclairer ce qui, au niveau du nom du pĂšre, manque que son fils tente de combler en jouant ». Et la clĂ© en serait non, comme pour Freud, dans le caractĂšre inconscient du vƓu de parricide, mais au contraire dans le fait qu’il n’ait pas pu le et relĂ©gitimation57Homo masochisticus, le joueur addictĂ© se piquant des vertiges du jeu au comble de l’effervescence, de l’exaltation, dans l’attente fiĂ©vreuse du rĂ©sultat du pari ? Certes, de paris perdus en paris rejouĂ©s, le joueur pathologique » est aspirĂ© dans la spirale de l’escalade effrĂ©nĂ©e des enjeux, oĂč la bĂ©atitude narcissique initiale du gain cĂšde le pas Ă  la dĂ©lectation morose de la perte Bucher, 1993, 1997b. 58Mais alors, quid des faveurs du destin sollicitĂ©es
 Jouer, c’est parier. Oui, mais sur quoi ? Et avec quel engagement ? », s’interroge Jean-Louis Chassaing [12]. Ainsi, poursuit-il, les joueurs, ces praticiens de l’alĂ©atoire, jouent Ă  qui perd gagne, modalitĂ© binaire d’une existence ». Quel intĂ©rĂȘt ? Ainsi que le formule Roger Caillois 1967, l’alĂ©a marque et rĂ©vĂšle les faveurs du destin », le joueur Ă©tant selon lui l’homme de la providence ». Ce qui pourrait confiner, selon Patrick Berthier [13], Ă  une forme de dĂ©lectation suprĂȘme Être l’élu au sein des rĂ©prouvĂ©s, sans raison, sans mĂ©rite, sans rien, par pur dĂ©cret de la providence
 » 59Bien sĂ»r, ĂȘtre l’élu du Destin, c’est aussi abolir la dette symbolique
 Ce qui nous ramĂšne Ă  la problĂ©matique addictive comme telle. C’est ainsi que, dans cette perspective, Nestor Braunstein Ă©nonce qu’en tentant de substituer Ă  l’Autre un objet sans dĂ©sirs ni caprices », l’alcoolique, le toxicomane, conteste cette dette symbolique, dette Ă©ternelle et externe qu’il n’a pas contractĂ©e et qu’il ne veut pas payer. Car, pour lui, elle est impayable » Braunstein, 1992. 60Somme toute, l’addiction au jeu ou tenter de rĂ©duire la question de la dette –intergĂ©nĂ©rationnelle – Ă  une simple affaire d’argent ? Mais par quel biais ? 61Le jeu, faute morale ». Le poids de la faute
 Comment s’en acquitter ? En payant le prix
 le prix fort, voire prohibitif. Crouler sous les dettes. Au demeurant, Schuld, en allemand, dĂ©signe Ă  la fois la faute et la dette. Payer, Ă©tymologiquement, c’est pacifier et s’acquitter de ses dettes, payer tout simplement, c’est renouveler sans cesse un processus de pacification, le paiement d’une dette infinie Ă  laquelle on ne peut se soustraire » Gori, 1992. 62Si ce n’est que l’influence correctrice » du paiement est mise en Ă©chec dans le processus addictif ludopathique » Bucher, 1997c, oĂč prĂ©cisĂ©ment l’origine de la dette symbolique est interrogĂ©e Ă  l’infini par le truchement d’un instrument, l’argent, qui tend Ă  se substituer au langage, avivant la frĂ©nĂ©sie possessoire et oblitĂ©rant la symbolisation de la perte la relance est donc inĂ©vitable Bucher, 1997a. Et la fascination pour le hasard, Ă©rigĂ© en Autre supposĂ© savoir auquel il peut se fier, se confier », est donc fatale car il ne sera jamais le lieu de la parole » Tostain, 1967. 63Et, dans l’absorption par les signes Ă©nigmatiques » de la chance, advient la jouissance, gĂ©nĂ©rant la pyrolyse » du flambeur englouti dans le maelström de sa passion vertigineuse. La dimension impĂ©rative de la passion prime sur la composante interrogative du jeu dĂ©fiant les lois mĂ©caniques » du hasard et leurs calculs, le joueur somme l’Autre de se manifester et de lui signifier son droit Ă  l’existence, dĂ©voilant ainsi les termes d’une mathĂ©matique terrifiante de la relation Ă  l’Autre, sous le joug de la procĂ©dure ordalique. 64ProcĂ©dure dont la loi inflexible rend compte de la sollicitation rĂ©pĂ©titive de la chute toucher le fond afin de se refaire » et ainsi d’ĂȘtre relĂ©gitimĂ©. Ceci dans cet espace privilĂ©giĂ© que reprĂ©sente le casino, Ă  savoir, selon un patient, 
 un autre espace oĂč, d’une seconde Ă  l’autre, tout peut changer ». 65La logique sous-tendant l’ordalie compulsive du joueur conduit Marc Valleur Ă  modifier l’équation freudienne de la compulsion Ă  perdre du joueur S’il ne joue certes pas pour gagner, il ne joue pas non plus pour systĂ©matiquement perdre, mais pour les instants vertigineux oĂč tout – le gain absolu, la perte ultime – devient possible » Valleur, 1991. Lorsque le hasard devient rencontre, tuchù
 66Moyennant quoi, la passion du jeu prĂ©serve gĂ©nĂ©ralement l’ordalisant de formes plus violentes d’un jeu rĂ©pĂ©titif avec la mort Perdre sa chemise pour sauver sa peau ». Il n’empĂȘche, la dĂ©pense ne se rĂ©duit pas Ă  la finance, ni ne dispense le joueur de la souffrance, le contraignant sans cesse davantage Ă  payer de sa personne » et Ă  se confronter Ă  la rudesse de la loi pĂ©nale
Un gain qui n’est pas un gain67L’argent, le pactole
 certes, mais contrairement au spĂ©culateur qui peut aussi parfois succomber Ă  l’addiction [14], le joueur n’use ni n’abuse des mĂ©canismes subtils du capitalisme pour s’enrichir. Il ne va mĂȘme pas placer son gain, ce gain qui lui brĂ»le les doigts, sur le compte d’une quelconque succursale bancaire, mais au contraire s’en dĂ©barrasser au plus vite, en rejouant ou en le dilapidant [15]. Pourquoi une telle hĂąte Ă  s’en dĂ©faire ? 68Avec les dettes abyssales contractĂ©es, l’argent perd sa fonction d’équivalent gĂ©nĂ©ral. Quelque chose de vertigineux dans ce tourbillon
 Et le vertige, n’est-ce pas Ă  la fois Kundera “l’ivresse de tomber” et “l’art de rester debout”
 chez le joueur endettĂ©, en payant, certes, mais d’abord avec l’argent des autres, de tous ces petits autres, Ă©blouis par le grandiose de son combat – quasi olympique – avec le hasard » Bucher, 1997b. 69Selon un jeune turfiste Ă©lĂ©gant et dĂ©sillusionnĂ© s’adonnant aux paris hippiques – une passion, ĂȘtre mordu » – depuis cinq ans, aprĂšs avoir Ă©tĂ© initiĂ© par des amis » Gagner ?
 Ce n’est pas un gain ! » Bucher, 2004. Se prĂ©sentant comme une sorte de laissĂ©-pour-compte ayant dĂ©veloppĂ© le sens du paradoxe au fil de ses dĂ©boires Le jeu
 un plaisir qui ne rend pas heureux », il rĂ©cusait au passage expĂ©rimenter quelque sensation que ce soit lors du dĂ©part de la course Non, c’est plutĂŽt dans les cent derniers mĂštres que je ressens quelque chose! ». Et il mettait en relief un point crucial, Ă  savoir qu’il n’avait pas vraiment le sentiment d’ĂȘtre propriĂ©taire » de son gain
 Ce qu’exemplifiait un autre patient adepte du Rapido en dĂ©clarant n’avoir, quant Ă  lui, aucune utilitĂ© » du gain ! 70D’oĂč la contrainte Ă  la remise en jeu
 jusqu’à perdre. Mais pourquoi est-elle si pesante ? Bien sĂ»r, sous l’empire de la bĂ©atitude narcissique du gain confinant Ă  l’hĂ©bĂ©tude, se fissure l’armature symbolique du sujet ; ses repĂšres se brouillent Ă  la table de jeu avec, Ă  la clef, des prises de risque inconsidĂ©rĂ©es
 71Cependant, plus fondamentalement, le pactole est entachĂ© d’un soupçon d’irrĂ©alitĂ©. Il apparaĂźt que le joueur ne s’éprouve qu’usufruitier du gain mirifique Bucher, 2004, et non pleinement propriĂ©taire en mesure de disposer de la chose. Ainsi, tout se passe comme s’il lui manquait, subjectivement parlant, le troisiĂšme attribut du droit de propriĂ©tĂ© sur une chose
 au nom latin si Ă©vocateur, l’abusus utilisation jusqu’à Ă©puisement. 72En d’autres termes, pouvoir enfin disposer de ce bien, fruit du hasard
 jusqu’à complĂšte consomption comme pour mieux en attester la rĂ©alitĂ© improbable
 et, partant, relancer de plus belle la spirale addictive ! Un gain qui n’est qu’artifice, leurre, au mieux artĂ©fact biaisant la partie
 73Et la sentence fameuse de Goethe in Faust Ce dont tu as hĂ©ritĂ© de tes pĂšres, acquiers-le pour le possĂ©der » donne la mesure, ou plutĂŽt met en relief la dĂ©mesure des embarras du joueur addictĂ© aux prises avec cette manne cĂ©leste dont l’acquisition lui est trop problĂ©matique, subjectivement parlant, pour ne pas chercher Ă  s’en dĂ©barrasser au plus vite ! 74Au demeurant, Ă  l’aune de la relation au pĂšre, le processus initiĂ© par la pratique addictive des jeux de hasard et d’argent n’est pas sans Ă©voquer cette phrase de Freud, au dĂ©tour d’une lettre adressĂ©e Ă  Romain Rolland Freud, 1936 Tout se passe comme si le principal dans le succĂšs Ă©tait d’aller plus loin que le pĂšre et comme s’il Ă©tait toujours interdit que le pĂšre fĂ»t surpassĂ© ». 75En tant que voie courte » vers la fortune Valleur, 1991 ; 2005, mais nĂ©cessairement infructueuse Ă  mesure que la partie se prolonge, les jeux de hasard et d’argent constituent assurĂ©ment un excellent dispositif en la matiĂšre. À visĂ©e destinale en quelque sorte ! 76Validation d’une forme d’ appĂ©tence morbide pour le destin » Assoun, 2000 qui ne peut s’accomplir que dans le succĂšs douteux inhĂ©rent Ă  la logique victimaire, Ă  savoir obtenir in fine gain
 de cause !De la maldonne initiale au joker77Par le truchement du dispositif de la cure psychanalytique, le sujet est placĂ© en situation d’interroger les cartes qu’il a reçues du grand Autre. Quant au joueur s’adonnant aux jeux de hasard, son positionnement est Ă©videmment diffĂ©rent. Ainsi, selon Charles Melman [
] on pourrait aussi y voir dans le jeu de hasard la rĂ©assurance prise dans l’existence de la rĂ©ponse, en tant que telle, le jeu y figurant l’artifice qui permet d’interroger et de faire rĂ©pondre un systĂšme opaque et sourd, celui du signifiant qui dĂ©coupe et ordonne le rĂ©el dans sa structure de chaĂźne » Bucher, Chassaing, Melman, et al., 2005. 78Dimension artĂ©factuelle qui mĂšne aussi le joueur compulsif Ă  sa perte dans la sollicitation rĂ©pĂ©titive d’un tel dispositif, l’industrie du jeu ne laissant, elle, rien au hasard pour optimiser ses gains lorsque la partie se prolonge
 79Au-delĂ  de la question des joueurs pathologiques, c’est bien la question du rapport du sujet Ă  l’Autre qui est posĂ©e par le truchement du jeu, lequel organise ce rapport en une fiction oĂč il s’agit toujours de forcer le hasard et d’obtenir ainsi de l’Autre rĂ©ponse et reconnaissance » [16]. Chance infime de dĂ©crocher la timbale, certes, mais, prĂ©cisĂ©ment, si je gagne, c’est que je ne suis pas un quelconque au regard de l’Autre, c’est que j’y ai une place d’élection, qu’il m’envoie soudain un joker qui modifie radicalement la donne initiale ». LĂ  encore, se retrouve en creux la logique victimaire de ces sujets en souffrance, fondĂ©e sur un syndrome d’exceptionnalitĂ© que pointait Freud dans son texte de 1916 sur Quelques types de caractĂšres dĂ©gagĂ©s par le travail psychanalytique Freud, 1916. Logique dont l’argumentation autour du J’ai suffisamment payĂ© Ă  l’Autre, Ă  lui maintenant de me dĂ©dommager
 » serait susceptible de justifier une exemption de la loi de la castration. Sur un mode dĂ©rogatoire. Et, partant, se profilerait mĂȘme une forme d’inversion de la dette
 80Dans ses dĂ©veloppements sur La cure psychanalytique est-elle un jeu ?, Charles Melman [17] s’interroge sur le caractĂšre Ă©trange de l’activitĂ© de jeu
 non pas ludique insiste-t-il – rien de plus sĂ©rieux que le dĂ©roulement d’une partie – qui se dĂ©roule dans le champ de la rĂ©alitĂ© et cependant n’en fait pas partie
 entre engagement subjectif et passion dĂ©vorante. Et il met en exergue un Ă©lĂ©ment essentiel de l’attitude du joueur RĂ©cuser la donne que chacun de nous tient du grand Autre, rĂŽle sur la scĂšne du monde, identitĂ© sexuelle
 » Au demeurant, poursuit Melman, si l’on s’en tient au social, il est connu que ceux qui jouent le plus sont des chĂŽmeurs
 qui n’ont – prĂ©cisĂ©ment – rien Ă  perdre ! 81De quoi faire ici encore le rapprochement avec les accidentĂ©s de la vie », oĂč l’accession au statut de victime, du dommage subi Ă  la demande de reconnaissance du prĂ©judice Assoun, 1999, s’effectue par le passage du signe moins » au signe plus »  Comme pour mieux souligner le principe du jeu, l’enjeu implicite Ă  toute compĂ©tition, Ă  savoir qu’il y a des vainqueurs et des perdants, un qui l’a, l’autre pas
 82Ainsi, en attendant Le » mĂ©dicament savamment neurobiologique qui traitera les joueurs, nous avons rĂ©pertoriĂ©, Ă  notre maniĂšre, les textes et auteurs qui ont osĂ© dans ce domaine complexe une approche psychopathologique. Et les avancĂ©es des Ă©tudes principalement psychanalytiques nous amĂšnent de la psychopathologie Ă  la logique du jeu, dans laquelle les sujets se laissent prendre Ă  devenir la logique du joueur. Y a-t-il encore en effet, Ă  ce moment, un sujet ? Quel est le sujet de l’addiction » si ce n’est le mĂȘme que celui de la psychanalyse ! Au mirage prĂšs d’un Ă©chappement, fĂ»t-il transitoire, aux effets du langage ! À dĂ©montrer. Notes [1] Article reproduit dans Bucher C, Chassaing J-L, Melman C, et al. Jeu, dette et rĂ©pĂ©tition les rapports de la cure psychanalytique avec le jeu – Paris, Éditions de l’Association lacanienne internationale 2005. [2] CitĂ© in Chassaing J-L, et al. Écrits psychanalytiques classiques sur les toxicomanies – Paris, Éditions de l’Association lacanienne internationale 1998. [3] Marvaud Angel Les aliments d’épargne, alcool et boissons aromatiques cafĂ©, thĂ©, matĂ©, cacao, coca effets physiologiques, applications Ă  l’hygiĂšne et Ă  la thĂ©rapeutique. Étude prĂ©cĂ©dĂ©e de considĂ©rations sur l’alimentation et le rĂ©gime – Paris, Éditions BaillĂšre 1874. [4] Voir aussi l’article de Bernard Stiegler en page 27 de ce numĂ©ro. [5] À noter que Vatertötung renvoie plus prĂ©cisĂ©ment Ă  la mise Ă  mort du pĂšre et non au parricide Vatermord. [6] DostoĂŻevski Ă  la roulette. Textes et documents recueillis par RF Miller & Fr Eckstein, traduit de l’allemand par H Legros, Paris, Gallimard 1926. [7] Soit en allemand “Die Zeit, da DostoĂŻevski in Deutschland von der Spielsucht besessen war [
] Ein unverkennbar Anfall von pathologischer Leidenschaft, der auch von keiner Seite anders gewertet werden konnte. [8] RĂ©fĂ©rence, Ă  cet Ă©gard, au penchant moralisateur » de DostoĂŻevski, adepte du panslavisme Ă  l’occasion de la guerre russo-turque, aprĂšs avoir commis un jugement Ă  l’emporte-piĂšce, et aussi, relativement Ă  la guerre entre la France et la Prusse, lorsqu’il suggĂšre en 1870 que la France abĂątardie et trop rassise » renaĂźtra Ă  un idĂ©al nouveau aprĂšs ce mal passager ». [9] Masochisme psychique » expression critiquĂ©e par Lacan dans la leçon du 10 mai 1967 du SĂ©minaire sur la Logique du fantasme ». Cela dit, Lacan avait de la considĂ©ration pour Bergler quelqu’un qui ne manque ni de talent, ni de pĂ©nĂ©tration », auteur d’un ouvrage de grand mĂ©rite La nĂ©vrose de base ». [10] SoulignĂ© par les auteurs. [11] James Strachey 1887-1967, psychanalyste anglais, rĂ©alisateur de la monumentale traduction de l’Ɠuvre de Freud ; traduction de rĂ©fĂ©rence en Angleterre, Ă©ditĂ©e dans les annĂ©es 1950 Standard Edition. [12] Dans la note liminaire, in Bucher, Chassaing, Melman, et al. Jeu, dette et rĂ©pĂ©tition les rapports de la cure psychanalytique avec le jeu – Paris, Éditions de l’Association lacanienne internationale 2005. [13] Dans l’ouvrage citĂ© ci-dessus. [14] C’est ainsi qu’est parfois prĂ©sentĂ©e la dĂ©rive de Nick Leeson, un trader britannique, entraĂźnant dans sa chute celle de la prestigieuse banque Barings, aspirĂ©e par les pertes du compte 88888 »  Et on sait que le chiffre 8’ est un chiffre porte-bonheur en Asie ! Pour en savoir plus, voir la page Le fabuleux destin de Nick Leeson Ă  [15] À l’exception notable de Françoise Sagan, plus chanceuse au demeurant avec le 8’ que Leeson gagnante Ă  la roulette de 80 000 francs avec le chiffre 8 en 1958 en une nuit Ă  Deauville et achetant dans la foulĂ©e à
 8 h du matin sa cĂ©lĂšbre propriĂ©tĂ© prĂšs de Honfleur
 [16] Norbert Bon Les jeux sont mal faits, in Bucher, Chassaing, Melman, et al., 2005. [17] Charles Melman La cure psychanalytique est-elle un jeu ?, in Bucher, Chassaing, Melman, et al., 2005.
Nouveaudébiteur. 4 Octobre 2010. #10. Re : surendettement et jeu compulsif. De toute façon il faut te faire interdire au plus vite afin que tu obtienne l attestation et que tu la joigne a ton dossier !!!
Argent & Placements Vie quotidienne Une personne en situation de surendettement touche 4 000 euros de la Française des jeux, mais tait son gain. Son banquier s’en aperçoit et obtient de la justice que son dossier soit rejetĂ© pour mauvaise foi ». PubliĂ© le 27 novembre 2021 Ă  06h00 Temps de Lecture 2 min. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e 2021, quelque 44 000 personnes surendettĂ©es dont la situation Ă©tait irrĂ©mĂ©diablement compromise », c’est-Ă -dire dont les ressources ne permettaient pas un remboursement de leurs crĂ©anciers, ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’ effacement » de leurs dettes. Cet effacement, autorisĂ© par la loi Borloo du 1er aoĂ»t 2003, lĂšse les crĂ©anciers – propriĂ©taires, assureurs, opĂ©rateurs
 Le code de la consommation article L 711-11 ne l’accorde donc qu’aux personnes de bonne foi ». Lire aussi Il est dĂ©sormais possible de dĂ©poser son dossier de surendettement en ligne Cette notion, bien que jamais dĂ©finie par la Cour de cassation, nourrit une importante jurisprudence. Elle impose, notamment, que les dĂ©biteurs ne cachent pas qu’ils ont gagnĂ© de l’argent Ă  des jeux de hasard, comme le montre l’affaire suivante. Voyage de noces aux Canaries En aoĂ»t 2018, une commission de surendettement dĂ©clare recevable » la nouvelle saisine de M. Z, agent de la SNCF en invaliditĂ© bien qu’en 2010 il ait bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un rééchelonnement sur huit ans de ses remboursements, il doit encore 17 000 euros. Ses charges mensuelles 1 507 euros Ă©tant supĂ©rieures Ă  ses ressources 1 237 euros, la commission considĂšre sa situation comme irrĂ©mĂ©diablement compromise ». Elle l’informe de son intention d’effacer sa dette, si aucun crĂ©ancier ne s’y oppose. Las, le CrĂ©dit mutuel conteste cette dĂ©cision, auprĂšs du tribunal judiciaire de Valenciennes Nord. Il fait valoir que, le 25 septembre 2018, M. Z a reçu de la Française des jeux un virement de 4 000 euros, qu’il ne l’a pas signalĂ© Ă  la commission, et qu’il ne s’en est pas servi pour rembourser, partiellement, ses crĂ©anciers. Le CrĂ©dit mutuel affirme que M. Z a ainsi fait preuve de mauvaise foi », ce qu’admet le tribunal, le 20 aoĂ»t 2020, et que confirme la cour d’appel de Douai, le 21 octobre. Elle juge le dossier de M. Z irrecevable ». Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Les Français de plus en plus endettĂ©s, mais moins surendettĂ©s Le 12 dĂ©cembre 2020, dĂ©jĂ , la cour a rejetĂ© celui d’un couple auquel elle a reprochĂ© d’avoir dissimulĂ© un gain au Loto de 500 euros, et d’avoir engagĂ© des dĂ©penses somptuaires pour [son] mariage location d’une salle, traiteur, voyage de noces aux Canaries ». La Banque de France assure que 1 % seulement des dossiers traitĂ©s chaque annĂ©e 1 065 depuis janvier sont rejetĂ©s pour mauvaise foi. C’est trop pour l’association CrĂ©sus, qui accompagne les personnes surendettĂ©es. Nous plaidons pour la suppression de cette notion », explique Jean-Louis Kiehl, son prĂ©sident et fondateur. Lire aussi Surendettement comment Ă©valuer la bonne foi ? Il dĂ©plore notamment que certains juges, tels ceux de la Cour de cassation, le 15 mai 2014 considĂšrent comme de mauvaise foi des dĂ©biteurs qui jouent au casino, alors qu’ils souffrent d’une addiction ». Mais surtout, demande-t-il, que fait-on des gens “de mauvaise foi” ? » Dans un dĂ©lai de six mois, M. Z pourra redĂ©poser une demande
 Il aura sans nul doute intĂ©rĂȘt Ă  faire amende honorable, pour que sa dette soit effacĂ©e. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
EnfinKojak, tĂ©moigne de sa modeste vie, de conditions d’habitat insalubre qui l’on conduit Ă  ne plus payer son loyer et finalement de devoir dĂ©poser un dossier de surendettement. Sa situation de difficultĂ© n’est pas liĂ©e Ă  la pratique du jeu : il nous dit pourquoi sur radio CrĂ©sus. TP TERMINALE LYCÉE PRIVE “INSTITUTION SAINTE JEANNE D’ARC” DE MULHOUSE Dossier Surendettement – TP LycĂ©e Jeanne d’Arc Mulhouse – Pour Jedi Media Jeunes I. Qu’est ce que le surendettement Au sens juridique, il se dĂ©finit comme ” Une situation de surendettement caractĂ©risĂ©e par l’impossibilitĂ© manifeste de faire face Ă  l’ensemble de ses dettes non professionnelles exigibles et Ă  Ă©choir.” – Articles L. 711-1 et L. 712-2 du Code de la consommation. Cette situation est caractĂ©risĂ©e par un dĂ©sĂ©quilibre entre les revenus et les dĂ©penses d’un individu. Ce dĂ©sĂ©quilibre se traduit par le fait que les coĂ»ts fixes d’un mĂ©nage deviennent supĂ©rieurs aux revenus. annexe 1 graphique dĂ©sĂ©quilibre entre revenus et dĂ©pense Les coĂ»ts fixes d’un mĂ©nage sont ses dĂ©penses concernant le loyer ou la mensualitĂ© de crĂ©dit immobilier, les factures sur les consommations essentielles tĂ©lĂ©phonie mobile, abonnement internet et les crĂ©dits Ă  la consommation potentiels. Le reste du revenu sert gĂ©nĂ©ralement en tant que “reste Ă  vivre” ; les coĂ»ts variables sont les consommations non essentielles comme les vacances ou encore les sorties au cinĂ©ma. Les revenus d’un mĂ©nage sont composĂ©s Du salaire des travailleurs On ajoute Ă  cela les potentiels revenus du capital, ainsi que les aides perçues. Ces revenus sont majoritairement fixes, mais ils peuvent changer lors de situations spĂ©cifiques. Par ailleurs, certains revenus peuvent disparaĂźtre. Plus de 15 % des Français sont en situation de CDD contrat Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e, leur emploi n’est donc pas garanti sur le long terme et Ă©galement parfois en cas de maladie et d’accident selon les couvertures sociales et les garanties. Ce salaire peut ainsi ĂȘtre amenĂ© Ă  disparaĂźtre sans ĂȘtre remplacĂ© par une source de revenus alternative. La majoritĂ© des travailleurs perçoivent des primes et des indemnitĂ©s, sous forme de primes d’activitĂ©, de primes de pĂ©nibilitĂ©, ou d’indemnitĂ©s maladie. Ces revenus peuvent disparaĂźtre lorsque l’individu est face Ă  des problĂšmes. Le surendettement est une situation dont les causes sont diverses. Il peut avoir pour origine des causes dites “passives” ou “actives”, ces derniĂšres impliquant une responsabilitĂ© du surendettĂ© Causes passives un changement gĂ©nĂ©ral dans la situation actuelle augmentation du coĂ»t de la vie, crise Ă©conomique soudaine et la baisse du pouvoir d’achat, comme c’est actuellement le cas avec la crise sanitaire de 2020 Ă  nos jours ;d’une maladie impactant la capacitĂ© de travaillerde la perte de l’emploi pour des causes indĂ©pendantes de la volontĂ© ou responsabilitĂ© du travailleur liquidation judiciaire de l’entreprise, licenciement Ă©conomique, etc
de problĂšmes familiaux divorce, dĂ©cĂšs du conjoint, etc
 Causes actives cela signifie que le dĂ©biteur peut modifier sa situation en modifiant son comportement une mauvaise gestion du budgetle cumul de crĂ©dits Ă  la consommation pour l’achat de services ou bien non fondamentauxune addiction ou une dĂ©pendance jeux, alcool, drogue, etc
 Une situation rĂ©sultant d’un licenciement, d’achats compulsifs ou bien d’une mauvaise gestion du budget familial peut affecter les revenus et donc empĂȘcher le dĂ©biteur de payer les prĂȘts pour lesquels il s’est prĂ©alablement engagĂ© ou simplement ses frais fixes impĂŽts, taxes, charges locatives, dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques,
. La situation familiale et affective des individus peut Ă©galement affecter la situation. cf. annexe 1 les couples, les veufs etc Selon la Banque de France, en 2018, plus de 50 % des surendettĂ©s vivent sous le seuil de pauvretĂ©, avec moins de 1 063 euros par mois. 20 % des personnes en situation de surendettement n’ont pas souscrit de crĂ©dit Ă  la consommation cf. annexe 2 seuil de pauvretĂ©bANQUE DE FRANCE Cette situation peut par ailleurs ĂȘtre provoquĂ©e par de mauvaises anticipations. Il y a divers facteurs qu’un mĂ©nage peut mal anticiper – La variable temps une mauvaise estimation du temps que prendra une situation de baisse de revenu pour revenir Ă  une situation normale poussera le mĂ©nage Ă  puiser dans son Ă©pargne afin de subvenir Ă  ses besoins. En utilisant son Ă©pargne, le mĂ©nage devra contracter un crĂ©dit et s’ il ne peut pas le rembourser, il devra contracter un autre crĂ©dit, plus grand, afin de rembourser le prĂ©cĂ©dent. Cela l’amĂšne alors dans un cycle de crĂ©dits successifs l’amenant au surendettement. – La variable de l’adaptation au budget pour faire face Ă  une situation de baisse de revenu, le mĂ©nage devra se serrer dans le budget. Une telle situation entraĂźne du stress et une baisse du moral, poussant les mĂ©nages Ă  prendre un crĂ©dit renouvelable afin de se sortir un temps de cette situation. – La variable de l’imprĂ©vue les mĂ©nages vont faire face Ă  des situations imprĂ©vues de la vie de tous les jours. Une voiture en panne, un vĂ©lo Ă  rĂ©parer, des problĂšmes de tuyauterie, etc
 Toutes ces situations nĂ©cessitent de l’argent et font perdre une part des revenus. Un crĂ©dit renouvelable “consiste pour le prĂȘteur Ă  mettre Ă  votre disposition une somme d’argent, que vous pouvez utiliser, intĂ©gralement ou en partie, pour effectuer des achats, en une ou plusieurs fois.” . Il peut ĂȘtre assimilĂ© Ă  une tirelire. C’est un prĂȘt qui ne disparaĂźt pas lors de son remboursement. Il est notamment source de tentation pour les mĂ©nages les plus pauvres dans leurs consommations. Une situation de surendettement peut sur le long terme, dĂ©grader le niveau de vie d’un mĂ©nage. Face Ă  cette situation, des coupes budgĂ©taires doivent ĂȘtre appliquĂ©es sur des dĂ©penses non nĂ©cessaires les vacances, les travaux ou bien le choix vestimentaire. Cette situation entraĂźne dans un mĂ©nage des conflits internes, un ras le bol global et une accumulation de stress qui peuvent dĂ©grader la santĂ© mentale et physique des individus. II. Les cas gĂ©nĂ©raux de surendettement en France AprĂšs avoir dĂ©fini le surendettement, nous allons l’expliciter par des exemples concrets. Ces exemples ne reprĂ©sentent que les cas les plus connus mais il existe une multitude de maniĂšres d’arriver Ă  une situation de surendettement. Dans une premiĂšre situation, nous verrons le cas d’une personne seule qui surconsomme de maniĂšre excessive, ce qui entraĂźne la crĂ©ation de dettes et donc de surendettement. Pour essayer de rembourser ces prĂȘts, l’individu va utiliser le crĂ©dit renouvelable et donc contracter des prĂȘts pour rembourser les prĂ©cĂ©dents. La situation perdure et les prĂȘts commencent Ă  s’accumuler. Les divers crĂ©anciers vont donc saisir des huissiers afin de venir chercher les objets qui peuvent aprĂšs leur vente aux enchĂšres, rembourser les dettes de l’individu. Cette situation crĂ©e un stress trĂšs important chez la personne. Dans la deuxiĂšme situation, nous prendrons pour exemple un couple mariĂ© avec 2 enfants de 12 et 14 ans. L’époux travaille et perçoit un salaire supĂ©rieur au Smic et son Ă©pouse reste Ă  la maison avec ses enfants. Dans cette situation, la famille arrive Ă  vivre correctement avec un seul salaire. Malheureusement, l’époux se blesse au dos dans un accident de voiture et est mis en arrĂȘt de travail pendant 3 mois, Ă  la suite de cette convalescence, il perd son emploi car la sociĂ©tĂ© ne souhaite plus travailler avec lui. On appelle cela un accident de la vie La famille avait des Ă©conomies et les utilisera pour vivre “comme avant” mais elle commence Ă  subir une pression sociale. Pour s’en sortir elle opte pour contracter des prĂȘts afin de pouvoir maintenir le niveau de vie auquel elle est habituĂ©e. La variable psychologique et temporelle prend vraiment toute sa place dans cet exemple. Enfin dans cette derniĂšre situation, nous verrons le surendettement causĂ© par la pandĂ©mie du Covid-19. Nous prendrons l’exemple d’une photographe indĂ©pendante qui a vu son carnet de commande ne plus se remplir Ă  cause des divers confinements et couvre-feu. Cette derniĂšre n’a plus d’entrĂ©e d’argent et doit vivre avec les Ă©conomies ou les prĂȘts qu’elle a contractĂ©. Elle rentre donc dans une situation de surendettement. III. Les solutions pouvant amener Ă  sortir du surendettement La premiĂšre chose qu’il faut comprendre Ă  propos du surendettement est qu’il n’y a pas de honte Ă  ĂȘtre en situation de surendettement, les personnes qui le sont ne sont pas des “parias de la sociĂ©tĂ©â€ ; en rĂ©alitĂ© leur situation est juste un autre rouage de l’économie de la sociĂ©tĂ©. Une autre chose Ă  comprendre sur le surendettement est que ce n’est pas un problĂšme de ne pas rembourser ses dettes et ses crĂ©dits, l’engagement que l’on fait Ă  une banque n’a pas la mĂȘme obligation morale qu’un engagement fait Ă  la famille et de plus, l’argent prĂȘtĂ© par la banque n’est pas celui d’autrui mais simplement de l’argent créé par un jeu de chiffres avec le systĂšme de crĂ©ation monĂ©taire. Enfin, dans la plupart des cas, la faute revient Ă  la banque qui n’aura pas su proposer un plan de gestion rĂ©alisable. Un autre point important Ă  garder en tĂȘte est qu’il y a toujours une solution. En prioritĂ© dĂšs que l’on rentre en situation de surendettement il faut immĂ©diatement chercher l’aide de professionnels tel que des conseiller bancaires, l’assistance sociale ou des associations, comme CrĂ©sus, dont on peut en trouver une majoritĂ© sur le site de “point conseil budget” ou sur le Guichet Unique Ils peuvent aider Ă  rĂ©aliser un budget rĂ©aliste pour sortir de cette situation tout en permettant de soumettre des dossiers afin d’accĂ©der Ă  des aides sociales auxquels les mĂ©nages ne savaient pas pouvoir avoir accĂšs; un portail d’information existe d’ailleurs pour aider Ă  ce processus appelĂ© “mes droits sociaux”. Cependant si la situation est trop dramatique pour ce genre de procĂ©dures le but est d’alors Ă©viter de se retrouver devant un juge en ayant des courtiers qui achĂštent les dettes pour une somme minime. Ces courtiers sont spĂ©cialisĂ©s dans le recouvrement de crĂ©dits en exerçant une pression psychologique constante voire du harcĂšlement. Il est dans ce cas impĂ©ratif de consulter une association spĂ©cialisĂ©e dans le harcĂšlement de ce type de structures et faire trĂšs attention Ă  ne pas cĂ©der en payant “un petit acompte pour dĂ©montrer sa bonne foi“. C’est un piĂšge pour “interrompre la prescription” alors que souvent la dette est “due mais non exigible” ; en d’autres mots, mĂȘme si vous avez des dettes, il est possible que la prescription du dĂ©lai pour la recouvrer empĂȘche votre crĂ©ancier de la rĂ©cupĂ©rer SAUF si vous versez une somme. Elle mettra fin Ă  la prescription et permettra Ă  l’huissier de vous saisir. Dans ce cas-ci, la derniĂšre solution, le sauveur ultime Ă  ce moment, est la Banque de France. Alors que cela peut sembler contre intuitif, dĂ©poser un dossier de surendettement Ă  la Banque de France est la meilleure solution. Il n’y a pas de risque d’interdiction bancaire cette derniĂšre Ă©tant une procĂ©dure entiĂšrement diffĂ©rente et sans rapport. La BDF tente alors de vendre les biens non essentiels pour rembourser les dettes tout en faisant de son mieux pour permettre au mĂ©nage de garder sa rĂ©sidence principale. Elle peut Ă©galement renĂ©gocier les dettes auprĂšs des crĂ©anciers en changeant le montant de la dette, le temps accordĂ© ou encore le montant Ă  rembourser chaque mois afin de mettre en place un plan de remboursement rĂ©aliste pour les personnes en surendettement. Elle a la main sur toutes les dettes, sauf dĂ©cision de justice, et les crĂ©anciers ne peuvent refuser les arrangements proposĂ©s, mais c’est Ă©galement le cas pour dĂ©biteurs qui se retrouvent dans l’incapacitĂ© d’obtenir des prĂȘts et faire des crĂ©dits pendant une durĂ©e de 5 ans. Si ces derniĂšres sont les solutions les plus courantes pour sortir du surendettement, ce ne sont pas les seules qui existent. Pour entrer plus en dĂ©tail sur le sujet, nous avons pu discuter avec Brigitte Vitale, prĂ©sidente de l’association Aide Entreprise Observatoire des Suicides et des DifficultĂ©s des Ex Entrepreneurs et IndĂ©pendants. Dans cette situation, le modus operandi classique proposĂ© consiste d’abord Ă  vĂ©rifier toutes clauses de flexibilitĂ© qui permettrait de renĂ©gocier certains contrats Ă  crĂ©dit comme avec des assurances ou auprĂšs des banques. Si une clause n’est pas dĂ©jĂ  incluse dans le contrat, la premiĂšre action consistera Ă  engager une mĂ©diation pour repousser d’un maximum de 2 ans les dettes afin de se recrĂ©er une Ă©pargne. L’un des avantages de cette procĂ©dure est que au moment oĂč le demande est envoyĂ©e, le crĂ©ancier ne peut faire intervenir les huissiers tant qu’il n’a pas de plus lors de la procĂ©dure, il est conseillĂ© de crĂ©er un compte bloquĂ© oĂč l’on peut dĂ©poser l’argent censĂ© servir Ă  payer la dette pour se recrĂ©er une Ă©pargne. Enfin, si la demande est refusĂ©e, l’affaire peut ĂȘtre portĂ©e Ă  un tribunal pour tenter d’obtenir un dĂ©lai de grĂące, suite Ă  la tentative de mĂ©diation ce dĂ©lai peut repousser de 2 ans les dettes. Cette dĂ©cision prise par le tribunal est inopposable par le crĂ©ancier. Tout ceci peut ĂȘtre une excellente alternative Ă  la Banque de France en Ă©vitant les interdictions de crĂ©dit et de alternatives sont trĂšs peu connues car peu rentables pour la plupart des parties concernĂ©es sauf le dĂ©biteur!, y compris les avocats. Solutions pour le cas n°1 Le bouche Ă  oreille porte le mĂ©nage Ă  prendre connaissance des solutions existantes. Il contacte donc un professionnel OSDEI, CrĂ©sus, etc.. qui le conseille sur les moyens qu’il a en sa possession pour sortir du surendettement Solutions pour le cas n°2 Le mĂ©nage tente d’abord une mĂ©diation avec le crĂ©ancier pour essayer d’échelonner ses dettes. Malheureusement, les crĂ©anciers refusent la proposition. Il dĂ©cide donc avec l’association qui les aide, d’aller devant un tribunal en demandant un dĂ©lai de grĂące. Le dĂ©lai de grĂące est acceptĂ© et les dettes sont donc repoussĂ©es de deux ans. Pendant cette pĂ©riode, l’époux arrive Ă  trouver un travail trĂšs bien payĂ© et la famille rĂ©ussit Ă  sortir du surendettement. Solutions pour le cas n°3 La photographe tente de faire une mĂ©diation avec ses crĂ©anciers et ces derniers acceptent. Le problĂšme Ă©tant que la crise persiste et que l’argent ne rentre plus et donc impossible de respecter les accords. Elle va donc voir une association ou un avocat qui lui conseille de se mettre en faillite personnelle. La faillite personnelle est une pratique qui tend Ă  se dĂ©velopper de plus. Elle consiste Ă  donner son salaire dans la totalitĂ© Ă  ses crĂ©anciers et toucher une aide de l’État Ă©quivalente Ă  son salaire. Cela va pouvoir lui permettre de recommencer une vie plus saine et sans crĂ©dits. ANNEXES . Comprendre et se sortir du surendettement – Heu?reka Utilisation du site de l’État français REMERCIEMENTS Nous remercions aussi Madame Brigitte VITALE, prĂ©sidente de l’association Aide Entreprise OSDEI Observatoire des Suicides et des DifficultĂ©s des -ex- Entrepreneurs et IndĂ©pendants, Madame Anne LAUMOND et Monsieur Yann LAUMOND, gestionnaire en patrimoine et conseiller financier indĂ©pendant, pour leur aide dans la rĂ©alisation de ce dossier. RaphĂ€el Rodriguez-Vitale Vladimir Nechaev Arthur Laumond Institution Sainte Jeanne d’Arc de Mulhouse – LycĂ©e privĂ© Continue Reading
Enrésumé, addiction au jeu de casino, dossier déposé le 21/12/12 et irrecevabilité le 28/01/13 pour les trois motifs suivants : mauvaise foi, aggravation volontaire des crédits et
Dans la permanence de l'association CrĂ©sus, les joueurs et leur famille peuvent affronter leur problĂšme. O. Pasquiers/Le bar FlorĂ©al, photographie Avocate stagiaire Ă  CrĂ©sus Alsace, Lynda Belarbi file rejoindre un couple ayant fait appel Ă  l'association au coeur du problĂšme, les euros de dettes de jeu contractĂ©es par le mari. "Leur dossier de surendettement a Ă©tĂ© rejetĂ© d'emblĂ©e par la Banque de France. Nous avons introduit un recours en appel", explique-t-elle. Une autre bĂ©nĂ©ficiaire a eu plus de "chance". TombĂ©e gravement malade alors qu'elle Ă©tait endettĂ©e, une femme a voulu remettre les compteurs Ă  zĂ©ro et s'est mise Ă  jouer de plus en plus... et Ă  perdre tout autant. Cette fois, le dossier a Ă©tĂ© jugĂ© recevable. "Les commissions sont trĂšs rĂ©ticentes face aux dettes de jeu. Il faut vraiment pouvoir prouver le processus pathologique, certificats mĂ©dicaux Ă  l'appui", souligne RĂ©gis Halter, directeur adjoint de CrĂ©sus en 1993, l'association lutte contre le mal endettement et le surendettement. En 2004, une fĂ©dĂ©ration a Ă©tĂ© constituĂ©e afin de couvrir toute la France, Ă  travers 25structures CrĂ©sus. Reposant sur une Ă©quipe de bĂ©nĂ©voles professionnalisĂ©s retraitĂ©s de la banque, travailleurs sociaux... et disposant d'un solide rĂ©seau banques, centres de soins..., l'organisme dresse un Ă©tat complet de la situation des personnes, effectue une analyse budgĂ©taire, formule des recommandations... "Nous demandons aux gens de nous prĂ©senter une vision globale bancaire, professionnelle, personnelle... pour les conseiller sur tous les axes, amĂ©liorer la gestion de leur budget et rĂ©tablir un Ă©quilibre", dĂ©veloppe RĂ©gis Halter. Des orientations sociales sont aussi effectuĂ©es pour favoriser l'ouverture de droits. Un travail d'intermĂ©diation financiĂšre est menĂ©, en parallĂšle, avec les crĂ©anciers afin de trouver des solutions dĂ©centes de rĂ©duction des dettes. C'est souvent lorsqu'ils analysent les dĂ©penses que les bĂ©nĂ©voles voient surgir la dimension problĂ©matique du jeu et son influence sur le budget. L'Ă©tude des relevĂ©s de comptes peut rĂ©vĂ©ler des dĂ©penses rĂ©currentes dans les dĂ©bits de tabac, sur le Net..., qui grĂšvent le bĂ©nĂ©ficiaire a ainsi vraiment rĂ©alisĂ© que, sans ĂȘtre dĂ©pendant, il dĂ©pensait trop dans le Rapido ou les courses. Misant au cafĂ© avec des copains pour la convivialitĂ©, il ne comptait pas et a fini par dĂ©raper. Le sentiment de culpabilitĂ©, empĂȘche des personnes de mentionner leur addiction au jeu. D'ailleurs, souligne Nathalie Bueb, chargĂ©e de mission prĂ©vention-accompagnement, "quand elles en parlent, c'est que le jeu a dĂ©jĂ  une part capitale dans leur endettement. On est alors dans des situations extrĂȘmes. Les gens ont vidĂ© leur Ă©pargne, tapĂ© dans leur assurance-vie, empruntĂ© pour jouer, enchaĂźnĂ© les crĂ©dits..." Un joueur en ligne a rĂ©ussi Ă  accumuler, en un an et demi, euros de crĂ©dits Ă  la consommation contractĂ©s auprĂšs de... 16 faut rassurer et rendre les personnes responsables Aujourd'hui, l'association CrĂ©sus tisse des partenariats avec divers acteurs banques, organismes de crĂ©dit, de retraite, assureurs, bailleurs sociaux, opĂ©rateurs de jeux... afin d'agir le plus en amont possible. En 2010, l'organisme s'est dotĂ© d'une plate-forme tĂ©lĂ©phonique nationale et d'un extranet. "L'idĂ©e est de dĂ©tecter au plus tĂŽt les difficultĂ©s des personnes pour les aider Ă  intervenir avant qu'il ne soit trop tard et Ă©viter que la seule rĂ©ponse soit le dossier de surendettement", rĂ©sume RĂ©gis Halter, directeur adjoint de CrĂ©sus Alsace. DĂšs qu'ils dĂ©cĂšlent un problĂšme financier chez un client, un impayĂ©..., les partenaires prĂ©sentent l'action de CrĂ©sus, voire, s'il est d'accord, lui prennent directement un rendez-vous avec un de leurs bĂ©nĂ©voles. "Il ne s'agit pas de faire de l'assistanat, mais de rendre les gens responsables de leur gestion budgĂ©taire, en leur fournissant des outils et de les accompagner", poursuit-il. Si le principe est de ne pas laisser les bĂ©nĂ©ficiaires isolĂ©s, il est aussi d'impliquer les banques dans la dĂ©marche d'aide.
Lenom sous lequel vous apparaĂźtrez aux autres utilisateurs de Oyant. Il doit contenir au moins 6 caractĂšres. L'adresse e-mail avec laquelle vous vous ĂȘtes inscrits sur Oyant SlideQUAND LE JEU N'EST PLUS UN JEU TÉMOIGNAGES & AVIS Partagez vos tĂ©moignages Ă  [email protected] Et obtenez 6 mois d’abonnement offert ! Bonjour, TrĂšs fragilisĂ©e psychologiquement et financiĂšrement par la crise COVID, et n’ayant jamais jouĂ© Ă  des jeux d’argent de ma vie, j’ai malheureusement dĂ©couvert les casinos en ligne au mois de dĂ©cembre. L’addiction a Ă©tĂ© fulgurante 🙁 Depuis un mois, je me suis fait interdire de jeux auprĂšs du gouvernement belge, et cela fonctionne trĂšs bien sur les casinos belges. Ensuite, j’ai dĂ©couvert les casinos soi-disant français », et j’ai fait la mĂȘme dĂ©marche en France. La responsable m’a rĂ©pondu qu’en fait tous ces casinos sont illĂ©gaux et basĂ©s Ă  Chypre, Curaçao ou autre. J’ai donc recommencĂ© Ă  jouer
ils m’ont harcelĂ©e, par mail, par SMS, par tĂ©lĂ©phone mĂȘme. En m’offrant toujours plus de bonus », statut VIP etc. J’y ai perdu toutes mes Ă©conomies, plus de € en quelques mois. Je suis financiĂšrement dans une situation trĂšs difficile, cartes de crĂ©dit bloquĂ©es, comptes dans le rouge 🙁 Je me fais aider depuis quelques semaines par un psychologue spĂ©cialisĂ© sur info-joueurs en Belgique. Il m’a conseillĂ© votre application pour me cadenasser et me protĂ©ger de moi-mĂȘme face Ă  ces requins. Est-il possible d’essayer votre application, comme proposĂ©, avant de m’abonner ? Merci pour votre Ă©coute et votre rĂ©ponse, et merci pour ce que vous faites. Vos plus beau tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page Christine J’ai encore jouĂ© aux casinos en ligne cette nuit. L’argent n’était pas Ă  moi, mais j’ai jouĂ©. J’ai tout jouĂ©, et mĂȘme trĂšs tard dans la nuit, jusqu’au matin. Je joue et encore, rien ne m’arrĂȘte. Il me faut absolument une solution, je suis en dĂ©pression, en manque comme une drogue et je joue avec l’argent des autres amis, famille. Je crois que j’ai besoin d’aide en urgence. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "J'ai encore jouĂ© aux casinos en ligne cette nuit"Aline Quand allez-vous lancer l’application pour de bon ? On est beaucoup Ă  parler de vous sur les forums de joueur, mais on attend toujours la sortie officiel, toujours retardĂ©. Vous devez accĂ©lĂ©rer, car beaucoup de gens sont actuellement dans la souffrance. La crise sanitaire renforce l’addiction. Il faut faire sortir les casinos en lignes des foyers. Merci de m’ajouter Ă  la liste d’attente et me tenir informĂ©. Je remercie DĂ©bo sur le chat et qui me soutient bien quand je ne vais pas fort. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "On attend toujours la sortie officiel toujours retardĂ©"Patricia Bonjour, En attendant l’ouverture des tĂ©lĂ©chargement, voici mon histoire Je suis un jeune papa et je jouais au casino uniquement au casino terrestre, mais avec le confinement, je dĂ©couvre les casinos en ligne. J’ai investi les quelques Ă©conomies de ma mĂšre en EHPAD et j’ai perdu 9 000 euros. Je lui en ai parlĂ© mais je pense qu’elle n’a pas compris le tragique de mon comportement. J’ai aussi vidĂ© son compte Nickel. À savoir que les casinos bloquent, ils n’autorisent que 2000 euros de virement sur le compte bancaire par semaine. Avec mon premier salaire, j’ai vite rejouĂ©, j’en suis devenu prisonnier. Je suis tributaire des jeux en ligne. J’ai tout rejouĂ©, mais j’ai tout perdu. J’ai mĂȘme fait un prĂȘt bancaire de 12 000 euros pour assouvir ma folie, et rebelote tout est perdu. Je suis obligĂ© de travailler pour rembourser tout cet argent qui est parti en fumĂ©e. Je kiffe malgrĂ© moi, j’ai besoin de jouer, je suis devenu addict. Et je replonge trĂšs vite et je perds de nouveau des grosses sommes d’argent et en plus au-delĂ  de mes moyens. Je suis endettĂ©, je ne peux mĂȘme plus m’acheter une simple baguette de pain. Rien ne sera comme avant Ă  cause de la folie des jeux, de mon attirance pour jouer toujours plus. Je suis dans une grande dĂ©prime. Il me faut de l’aide SOS. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "Gouffre financier"Adrien Je suis obligĂ©e de vous Ă©crire. Il y a 3 ans, j’ai dĂ©couvert le casino en ligne et je gagne une grosse somme de 700 euros. C’est vrai, tout allait bien, et j’ai arrĂȘtĂ© quelque temps. Le dĂ©mon me reprend, j’ai repris les jeux sur plusieurs sites et j’en suis devenue dĂ©pendante. Et malheureusement, j’ai perdu de l’argent, des sommes insensĂ©es. À savoir que mon conjoint avec qui je vivais depuis plusieurs annĂ©es, a tout dĂ©couvert. Avec mes trois enfants, il dĂ©cide de me quitter, car je suis une fanatique des jeux. Je devais me marier et tout a Ă©tĂ© annulĂ©, je suis au bout de ma vie Ă  cause de cette dĂ©pendance aux jeux. C’est une maladie. Mon couple explose et je suis au plus mal. J’essaye de tout arrĂȘter, les casinos en ligne, la Fdj
. J’ai besoin que l’on m’aide. J’ai perdu mon argent. Je dois travailler plus pour rĂ©cupĂ©rer les sommes dĂ©pensĂ©es. J’ai tout gĂąchĂ©, il me faut une solution. J’ai entendu parler de Stop Jeu, c’est la seule solution. J’espĂšre que ça va marcher un jour. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "DĂ©clic" Sylvie 20 ans et dĂ©jĂ  accro. Le logiciel n’est pas dispo mais j’apprĂ©cie beaucoup le chat et l’équipe. Alors, j’ai acceptĂ© de tĂ©moigner pour aider les autres. J’ai commencĂ© Ă  gagner aux paris sportifs foot Ă  l’ñge de 18 ans. Par la suite, j’ai connu le casino en ligne. Par le biais d’un streamer xxxxx, c’est lĂ  que je commence Ă  jouer pendant le confinement. Je n’avais pas beaucoup d’argent, mais tout allait bien, car j’avais derriĂšre moi mes parents. J’avais besoin de jouer, et j’ai toujours jouĂ©, jusqu’à tout perdre. Maintenant, je suis aussi interdit dans tous les Casinos terrestre mais j’arrivais toujours Ă  accĂ©der en ligne car il n’y aucune interdiction possible. J’en suis devenu esclave. C’est vrai, j’avais rĂ©ussi pour un moment Ă  stopper, car je n’avais plus d’argent
. lol. Mais pour combler ce vide, j’ai vendu ma Playstation, mon ordi gamer et mon Livret A. Je suis addict Ă  la roulette, aux slots et poker. Pour assouvir mon vice, toute ma paye est passĂ©e Ă  l’époque. Mon compte Ă©tait dĂ©biteur - 1000 euros au 10 du mois. Une seule solution, c’est pouvoir s’arrĂȘter, avant que tout empire. J’avais pris pris rendez-vous avec mon banquier pour qu’il m’interdise de jouer. Ca n’a jamais marchĂ©. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "Compte dĂ©biteur - 1000 euros au 10 du mois."Amir Je suis Ă  dĂ©couvert pour assouvir mes dĂ©sirs de jouer Ă  des jeux de grattage en ligne et au bureau de tabac. Je n’en peux plus de cela et en plus, mon conjoint n’est pas du tout au courant de mon addiction. Je viens de faire l’acquisition d’une maison et je dois rĂ©aliser des travaux. Pour cela, on nous demande les relevĂ©s bancaires. Ma crainte, si mon conjoint s’en aperçoit, j’ai peur de sa rĂ©action, qu’il ne me comprenne pas. Seul STOP JEU me permettra de m’en sortir de cet abĂźme. Vraiment cela semble ĂȘtre une bonne solution. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "Comment avouer cette addiction"Anonyme EN 2012, c’est lĂ  que j’ai commencĂ© Ă  jouer aux pokers, aux paris sportifs en ligne et dans les tabacs. Au dĂ©part rien de grave, je joue des petites sommes d’argent, je gagne, mais je perds. En 2017, je commence Ă  jouer plus souvent. C’est vrai, je gagne de belles sommes. J’ai mĂȘme fait un tableau Excel. Avec un plafond que je me suis fixĂ©, je recharge mon compte rĂ©guliĂšrement. L’annĂ©e suivante, je dĂ©couvre le casino et j’en deviens de plus en plus accro aux machines Ă  sous. Je dĂ©pense plus que je gagne. J’ai des pertes d’argent importantes. Mais je continue les jeux. C’est en 2019 que je gagne le grand jackpot de 23 ke Ă  une machine Ă  sous. Mon compte bancaire devient positif et tous mes comptes livret A, PEL, CEL sont au plus haut. J’en deviens fou et accro, je me fixe des limites, j’enchaĂźne mes soirĂ©es aux casinos et je joue de de plus en plus. C’est le tourbillon vers la folie illogique. Je m’inscris sur plusieurs sites de poker en ligne et les pertes s’enchaĂźnent. Je n’ai pas rĂ©ussi Ă  m’arrĂȘter Ă  temps, une grosse claque avec des dĂ©couverts sur mes comptes bancaires et livrets, cela continue. En un an, j’ai perdu des grosses sommes incroyables. Alors il me faut une solution, j’ai bloquĂ© les accĂšs aux sites de jeux mais pas totalement. La maladie est toujours prĂ©sente. J’aimerais jouer un peu moins. Il me faut une solution pour arrĂȘter ce dĂ©mon. Il m’a Ă©tĂ© conseiller vivement, par des gens possĂ©dĂ©s comme moi sur des forums, J’attend l’ouverture du site pour de bon. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "Gros gain puis dĂ©but de l'enfer"Jean Je joue au poker en ligne et aux machines Ă  sous depuis trois ans. Je suis accro, soumis Ă  ses jeux et j’ai essayĂ© d’arrĂȘter, mais en vain. Le dĂ©mon se rĂ©installe et je recommence Ă  jouer. À savoir sur le net, la notion d’argent disparaĂźt. Les jeux en ligne, les jokers dĂ©truisent les joueurs. Alors, j’ai dĂ©cidĂ© de tout arrĂȘter, car je vais dĂ©truire ma famille avec cette addiction aux jeux. Nous avons verrouillĂ© avec mon Ă©pouse nos cartes bancaires afin que je ne recommence plus mes bĂȘtises de joueurs. Mais il me faut une vraie solution, car j’ai vraiment peur de la rechute. Merci STOP JEU pour les conseils. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "Accro au poker et aux machines Ă  sous"Reha Je suis Ă©tablie avec mon commerce, un bureau de tabac depuis plus d’un an. Tout aller bien, jusque-lĂ . Mais aprĂšs la sĂ©paration avec le pĂšre de ma fille, j’ai sombrĂ© dans les jeux de grattage. Mon pĂ©chĂ©, gratter les cartes pour gagner et l’engrenage, la descente aux enfers. C’est compulsif. Je cherche quelqu’un ou quelque chose pour m’aider. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "Je vois plus le bout"BĂ©a Je suis un chef d’entreprise et je vis dans le sud de la France. J’ai dĂ©butĂ© par les jeux Parions Sport. L’envie de jouer m’a envahie de plus en plus et avec lespoir de gagner des gros lots. Parfois, je gagnais, mais je perdais les jours suivants. Une vĂ©ritable emprise, une drogue. Mon entourage ne le sait pas. Je n’arrive pas Ă  arrĂȘter et je continue.. Une vĂ©ritable addiction, une plaie ouverte au dĂ©sespoir. À savoir, je suis en couple et ma copine ne le sait pas que je suis un accro des jeux. Dans notre culture / religion familial c’est trĂšs mal vu. Il me faut une solution pour arrĂȘter de jouer. J’ai lu sur un forum qu’il existe une application qui bloque les jeux d’argent sur internet. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "Mon entourage ne le sait pas"NahĂŻl J’aurais dĂ» connaĂźtre STOP JEU, avant de descendre en enfer. Les jeux en ligne, c’est comme une cigarette, on fume et on ne remarque pas que c’est un vĂ©ritable poison. AprĂšs cinq annĂ©es de jeux en ligne, j’ai accumulĂ© de grosses dettes, environ 75 000 euros. À cause des jeux, je me suis retrouvĂ© SDF, eh oui, dormir dans la rue, je connais et ma situation financiĂšre, je n’en parle plus. Donc, j’ai repris les choses en main. J’ai trouvĂ© un appartement, remboursĂ© mes dettes. Ma vie c’était l’huissier, les sociĂ©tĂ©s de recouvrement, tout cela Ă  cause des jeux, C’est un cercle infernal. J’ai mĂȘme fait un dossier de surendettement et qui a Ă©tĂ© acceptĂ©. J’ai demandĂ© une interdiction de jeux en terrestre, car je voulais devenir normal. Mais j’ai replongĂ©, j’ai relevĂ© les interdictions aux jeux. Et c’est reparti comme en 14. J’ai de nouveaux des dettes, mĂȘme avec mes proches qui eux ne sont pas au courant de ma rĂ©elle situation. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "Dormir dans la rue"Steven Je veux une solution Ă  cette addiction aux jeux aux Casinos en ligne. Suite Ă  la lecture de nombreux tĂ©moignages, j’ai donc dĂ©cidĂ© d’arrĂȘter cette emprise aux jeux et STOP JEU, c’est Ă©vident. Je vous raconte mon histoire. Étudiant en Ă©cole de commerce, ma vie est facile, et j’ai toujours fait face aux situations de la vie, sauf les jeux d’argent en ligne. Un vrai flĂ©au. J’ai commencĂ© Ă  jouer les lotos, et ceux du foot plus prĂ©cisĂ©ment. Rien de signifiant jusque-lĂ . Cela a empirĂ©, j’ai commencĂ© Ă  jouer Ă  plusieurs jeux en ligne, une drogue, des tonnes de paris. Je suis mĂȘme devenu pronostiqueur. Au dĂ©but, j’ai gagnĂ©, c’est l’emprise, et l’addiction monte. Tu joues, mais tu perds plus que tu gagnes, alors tu rejoues. Mon ennemi, c’est le poker, je regardais mĂȘme sur Internet les vidĂ©os, les astuces, les formations. Mon entourage n’est pas au courant. C’est une maladie, tout est parti dans le poker, et je compte des milliers d’euros. Mes pertes sont considĂ©rables. C’est une rĂ©elle addiction. Comme je le disais, ma meuf me supplie d’arrĂȘter mes conneries, mais je n’y arrive pas malgrĂ© des pertes astronomiques d’argent. Alors je dois m’en sortir, trouver une solution pour Ă©teindre les mĂ©canismes cĂ©rĂ©braux, car je ne contrĂŽle plus rien. Vos plus beaux tĂ©moignages seront avec votre accord publiĂ©s sur cette page "20 ans dĂ©jĂ , 6 ans de jeux et des dizaines de milliers d'euros perdus"Alexis YouTube Explication en VidĂ©o Bienvenue dans une vie sans jeu Ne laissez pas votre peur vous dĂ©tourner de l’opportunitĂ© d’arrĂȘter le jeu. Nous sommes lĂ  pour vous accompagner sereinement vers une nouvelle vie sans jeu. Ça n’a jamais Ă©tĂ© aussi facile de changer sa vie.
Jai pu tout de suite Ă©changer avec une psychologue qui m’a fait rĂ©aliser que je souffrais d’une addiction j’ai alors dĂ©cidĂ© de me soigner et d’en parler Ă  mon compagnon au courant de rien jusque lĂ . J’ai pris rendez-vous avec une psychologue en addiction, je me suis fais interdire de jeux au ministĂšre de l’intĂ©rieur. J’ai Ă©galement dĂ©posĂ© un dossier de
Pendant la vie commune, il est frĂ©quent de voir les Ă©poux, les partenaires pacsĂ©s ou les concubins s’engager ensemble dans les dĂ©penses du mĂ©nage. Mais si l’un des deux ou les deux rencontrent de graves difficultĂ©s dans la gestion de son budget, doivent-ils procĂ©der au dĂ©pĂŽt d’un dossier de surendettement . Faut-il le faire seul ou en couple ? En principe, en cas de dettes solidaires, les Ă©poux, les pacsĂ©s ou les concubins dĂ©posent un dossier commun. Cependant, ils peuvent Ă©galement dĂ©poser un dossier Ă  titre individuel. La solidaritĂ© et le couple Que dit la loi ? Selon la loi, il existent plusieurs engagements qui entrainent la solidaritĂ© au sein du couple le mariage le Pacs Concernant le mariage, Quel que soit le rĂ©gime matrimonial, la solidaritĂ© des Ă©poux est limitĂ© aux dettes fiscales et mĂ©nagĂšres de la famille engagĂ©es dans leur gestion budgĂ©taire. Les dettes mĂ©nagĂšres sont les dettes liĂ©es aux enfants tel que les frais de scolaritĂ©s, mais aussi au crĂ©dit voiture par exemple, ainsi qu’aux charges du logement. La solidaritĂ© de ces dettes cessent lorsque le divorce est prononcĂ© et inscrit sur l’acte d’état civil. lorsqu’un seul des Ă©poux Ă  signĂ© le contrat de prĂȘt. si la dette impayĂ©e d’un Ă©poux est excessive par rapport au train de vie du mĂ©nage. Concernant le Pacs, La solidaritĂ© est limitĂ©e aux dettes contractĂ©es par chacun d’eux pour les besoins de la vie courante. Il n’y a pas de solidaritĂ© pour les dĂ©penses jugĂ©es excessives de l’un des partenaires. Il n’y a pas non plus de solidaritĂ© pour les prĂȘts d’un montant excessif et non nĂ©cessaires Ă  la vie quotidienne. SolidaritĂ© et concubins La loi n’impose pas de solidaritĂ© pour les concubins. Quelle que soit la dĂ©pense, les dettes contractĂ©es par un concubin l’engagent seul. NĂ©anmoins, si les deux personnes se sont engagĂ©es et ont signĂ© un contrat commun prĂȘt, bail
 et ce de leur propre volontĂ©, alors la solidaritĂ© commune est engagĂ©e. La solidaritĂ© peut ĂȘtre Ă©galement engagĂ©e lors d’une caution. Le dĂ©pĂŽt du dossier de surendettement Chacun est libre de dĂ©poser son dossier seul ou en couple. Comment choisir ? Si vos dettes sont communes mieux vaut le dĂ©poser en commun. Si vos dettes sont sĂ©parĂ©es, mieux vaut dĂ©poser votre dossier seul. Il faut savoir que le dĂ©pĂŽt du dossier entraine l’inscription au Fichier national des Incidents de remboursement des CrĂ©dits aux Particuliers FICP. Le conjoint n’y sera pas inscrit s’il ne dĂ©pose pas de dossier. Si le dossier est dĂ©clarĂ© recevable les saisies d’un crĂ©ancier seront suspendues. Si votre conjoint n’a pas dĂ©posĂ© de dossier, le crĂ©ancier pourra demander la saisie de ses biens ainsi que les biens communs ; le crĂ©ancier pourra Ă©galement rĂ©clamer Ă  votre conjoint le paiement des dettes communes. Si vous avez des problĂšmes de gestion de budget, le dĂ©pĂŽt d’un dossier de surendettement est une action qu’il est utile et souvent judicieux de se poser. 28/11/2018 ForumsForums pour les joueurs Addiction au jeu d 'argent. Forums pour les joueurs . Addiction au jeu d'argent. Par Yirgene PostĂ© le 13/03/2021 Ă  13h03. Bonjour tous le monde . S'il vous plaĂźt je suis plein dĂ©ception car je n'arrive plus Ă  me contrĂŽler , je joue depuis 2 ans au jeu d'argent ( Paris sportifs et poker ) , j'ai perdu une tonne d'argent . Et je suis endettĂ© , a chaque
Sommaire Comment se dĂ©finit l’addiction aux jeux d’argent ?ConsĂ©quences de l’addiction aux jeux d’argentAddiction aux jeux d’argent se faire aiderPrise en charge d’un joueur pathologiquePrĂ©vention de l’addiction aux jeux d’argentÊtre addict aux jeux d’argent prĂ©sente des risques Ă  bien des niveaux, qu’ils soient financiers, familiaux, professionnels ou personnels. Il est important de dĂ©terminer son niveau de dĂ©pendance pour mieux se libĂ©rer. Il est en effet possible de guĂ©rir l’addiction aux jeux d’ dĂ©pendance aux jeux d’argent est une forme d’addiction dite comportementale. Cette notion est Ă©tablie dĂšs lors que l’activitĂ© ne se limite plus au simple plaisir. Devenue excessive, elle n’est plus adaptĂ©e Ă  la vie quotidienne, se rĂ©pĂšte et persiste au point de devenir la seule prĂ©occupation du joueur. L’intĂ©ressĂ© devient alors un joueur pathologique. Dans certains cas, il adopte une conduite compulsive. Il est incapable de se libĂ©rer de son habitude et de dĂ©cider librement l’arrĂȘt de son activitĂ© addictive. Le jeu d’argent est pour lui une rĂ©elle obligation. La dĂ©pendance aux jeux d’argent est tout Ă  fait similaire Ă  d’autres formes de dĂ©pendance comme celle Ă  l’alcool, Ă  la pornographie ou aux mĂ©dicaments par France, les joueurs Ă  risque reprĂ©sentent plus ou moins 1 % de la population, et les joueurs excessifs prĂšs de 0,5 %.ConsĂ©quences de l’addiction aux jeux d’argentL’addiction aux jeux d’argent a plusieurs consĂ©quences. Bien entendu, elle entraĂźne un investissement financier de plus en plus important, voire sans aucune mesure avec les moyens du joueur consĂ©quences sont Ă©galement d’ordre social. Le joueur pathologique s’exclut de son cercle familial et/ou amical, car la pratique du jeu d’argent occupe la majeure partie de son temps. Chaque perte d’argent donne lieu Ă  l’envie irrĂ©pressible de tenter de regagner la somme perdue, ou de se refaire ».L’addiction aux jeux d’argent peut en outre ĂȘtre constatĂ©e chez les personnes qui souhaitent fuir leur quotidien pour diverses raisons difficultĂ©s professionnelles, problĂšmes de couple, mĂ©sentente familiale, insatisfaction type d’addiction risque d’entraĂźner le joueur pathologique qui a perdu beaucoup d’argent Ă  emprunter Ă  des membres de sa famille ou Ă  des amis. À dĂ©faut, il peut se tourner vers des solutions illĂ©gales pour tenter de combler ses pertes financiĂšres. Parmi ces solutions, on retrouve le plus souvent le dĂ©tournement de fonds et le aux jeux d’argent se faire aiderUn joueur pathologique peut se faire aider pour se libĂ©rer de sa dĂ©pendance. Pour ce faire, il a la possibilitĂ© de s’adresser Ă  des professionnels spĂ©cialisĂ©s dans la prise en charge de l’addiction aux jeux, comme un mĂ©decin addictologue ou un psychologue. Un entretien et un test d’évaluation sont indispensables pour Ă©valuer le niveau de dĂ©pendance du joueur pathologique et mettre en place un suivi parfaitement en charge d’un joueur pathologiqueChaque type de dĂ©pendance doit ĂȘtre prise en charge de façon bien spĂ©cifique. Le professionnel de santĂ© tient compte de l’impact de l’addiction sur la vie sociale et familiale du patient et sur les consĂ©quences psychologiques voire physiques que la dĂ©pendance prise en charge de l’addiction aux jeux d’argent repose sur une approche individuelle qui implique plusieurs entretiens. Elle a pour but d’aider le joueur Ă  lutter contre les troubles qui dĂ©coulent de son addiction. Parfois, une approche familiale est Ă©galement indispensable, notamment lorsque les consĂ©quences de cette activitĂ© pĂšsent lourd sur le climat familial. Des groupes de parole permettent d’exprimer son mal-ĂȘtre et de ne plus garder taboue cette suivi peut reposer en parallĂšle sur une prise en charge sociale dans la mesure oĂč le joueur pathologique a perdu toute autonomie financiĂšre et qu’il connaĂźt de grandes difficultĂ©s de lorsque l’intensitĂ© addictive est extrĂȘme et que le joueur pathologique est gravement dĂ©pressif, la prise en charge peut Ă©galement ĂȘtre de l’addiction aux jeux d’argentLes jeunes publics sont trĂšs exposĂ©s Ă  tout type d’addiction. La prĂ©vention est la meilleure carte Ă  jouer pour Ă©viter qu’ils ne deviennent des joueurs pathologiques. Tout parent ou Ă©ducateur doit pouvoir mettre un jeune en garde contre ce type d’ les jeunes mais aussi les adultes et les sĂ©niors sont de plus en plus exposĂ©s Ă  l’addiction aux jeux d’argent et/ou aux jeux de hasard, l’accĂšs Ă  ce type d’activitĂ© Ă©tant largement facilitĂ© par les outils informatiques dont nous disposons. Il est possible de s’adonner Ă  toute sorte de jeux d’argent sans sortir de chez soi, tout simplement en se connectant Ă  Internet, et ce malgrĂ© la rĂ©gulation des jeux d’argent et de hasard en cas d’addiction aux jeux d’argent, il est important que l’entourage aide le joueur pathologique Ă  prendre la dĂ©cision de se soigner. Il est possible de demander conseil Ă  un mĂ©decin ou de consulter un rĂ©seau en addictologie tel que le RĂ©seau National pour la PrĂ©vention et le Soin du Jeu Pathologique RNPSJP.Cet article vous-a-t-il Ă©tĂ© utile ?À lire aussi
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