Entrele tranche foin utilisés par les paysans dans les champs au XIX e siècle, les moulins à café fabriqués par les poilus lors de la Grande Guerre Les cartes postales en disent long sur le quotidien dans les tranchées. © Crédit photo Photo reproduction/Dr Publié le 29/04/2014 à 0h00 Parfois émouvants, souvent étonnants sont les objets fabriqués par les poilus, dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Près de Cognac, Albert Robin les collectionne depuis plus de quarante ans, après avoir commencé à récupérer des briquets de toutes sortes, dont ceux des soldats de 14-18. Bien sûr, ce passionné qui viendra jeudi 1er mai à la salle des fêtes de Pérignac, n’amènera pas toute sa collection qui compte plus de 25 000 objets, documents ou photos. La vie dans les tranchées Présentée ici, ce sera un aperçu de la vie dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale ». Plus particulièrement des objets de la vie courante, principalement en laiton, récupérés sur les douilles d’obus, et que les hommes vont marteler et affiner au mieux. Ainsi briquets, couteaux, encriers, bagues, ou porte-plume deviendront le quotidien d’une vie d’enfer. Et les courriers émouvants devraient également apporter une réflexion sur cette période noire qui a débuté il y a bientôt un siècle. À noter que cette exposition se déroule dans le cadre du Salon des collectionneurs et artisans d’art qui a lieu chaque année lors de la brocante du 1er mai à Pérignac. Tél. 06 87 84 60 80.
Dansmon livre L'Absinthe-Les Cuillères, pages 234-235-236 pour les photos et 241-242 pour le texte, j'ai décrit certaines cuillères de facture artisanale comme étant des cuillères à absinthe fabriquées par les poilus. Cuillère en laiton. Longueur : 139
Publié le 11/11/2014 à 0842 Dans presque toutes les fermes, ils étaient posés sur la cheminée. Art des tranchées…. Des vases sculptés dans les douilles d'obus par les Poilus. Partie visible de la guerre où l'on mettait des fleurs sans réussir à effacer l'horreur. Mais dans toutes les familles de France, il y avait aussi l'intime. Ces carnets de souvenirs, ces lettres, ces portraits, ces objets racontant le front, le père, le fils, le mari, le frère et pieusement gardés dans un tiroir, une armoire ou… oubliés au grenier. Cette somme de petites choses» ? Celles qui disent la vérité de l'humain et racontent la Grande Guerre à l'échelle de ceux qui l'ont vécue, qui y sont morts ou qui lui ont survécu, des femmes qui l'ont subie au quotidien ? Tout l'objet de la Grande Collecte lancée en novembre 2013 par la Bibliothèque Nationale de France, les Archives de France et la Mission du Centenaire. Vos archives sont une part de l'histoire de France !» disait alors l'affiche l'appel a été entendu aussi dans le Grand Sud . Des dizaines de particuliers ont prêté ou donné aux archives départementales les trésors de leur histoire familiale, parfois singuliers voire extraordinaires, afin qu'ils soient sauvegardés, pérennisés et que s'approfondisse le travail des chercheurs sur 14-18. Une Grande Collecte 2013-2014 dont nous vous présentons aujourd'hui quelques belles découvertes, mais qui va se poursuivre, cette semaine, et dont il faut sans doute rappeler en ce 11-Novembre, tout l'intérêt mémoriel, justement. Correspondances, photographies, dessins, croquis, poèmes… c'est en effet la diversité de ces sources – non officielles — qui permet aux historiens d'éclairer sous un jour nouveau une guerre que les archives administratives désincarnent lorsqu'elles ne la tronquent pas. Quotidien des Poilus au front, réalités de l'arrière et multiples zones grises entre l'héroïque et le sordide tout ce que donnent à découvrir ces nouvelles sources qui enrichiront autant le travail des historiens que celui de la création artistique, car c'est aussi par là que les nouvelles générations accèdent à la Grande Guerre, par le théâtre, les lectures publiques nées d'un courrier, d'un journal retrouvé chez grand-père…

Pendantun mois, au musée De Puydt et à la médiathèque, la Grande Guerre sera abordée sous l’angle de l’art des tranchées et de la correspondance de guerre. Zoom sur quelques objets phare.

La grande histoire s’enrichit de toutes les histoires singulières. À Nantes, cette conviction a conduit le musée d’histoire de la ville – abrité dans le château des Ducs de Bretagne – à mener une politique ambitieuse et originale de collectes d’objets et de documents auprès de la population genèse de ces collectes remonte à l’inauguration du musée de la ville, en 2007. Nous voulions raconter l’histoire de la ville de ses origines à nos jours, mais nous n’avions aucun corpus pour raconter le XXe siècle, se souvient Krystel Gualdé, directrice scientifique du musée. C’est cette faille, ce vide, que nous avons voulu combler avec un travail de collecte auprès de la population nantaise. »1 400 objets et documents collectésGrâce à cette opération, 1 400 objets et documents sont entrés dans les collections du château, permettant l’ouverture, l’été dernier, de nouvelles salles consacrées à l’histoire du XXe siècle. Sur la Première Guerre mondiale, les Nantais ont apporté des casques militaires, des carnets de croquis de poilus, des photographies, des objets fabriqués dans les tranchées…Sur la Seconde Guerre mondiale, un ancien résistant a donné un drapeau nazi, un déporté a confié sa tenue rayée et la gamelle qu’il utilisait à aussi arrivés de précieux documents témoignant de la collaboration à Nantes et de la déportation des juifs. Nantes véhiculait l’image d’une ville résistante, cette collecte a permis d’écrire une histoire plus nuancée », souligne Krystel par les bons résultats de cette collecte, le musée poursuit l’aventure, avec un nouvel appel aux dons sur le thème Grandir à Nantes au XXe siècle ». Mais comment fait-on remonter à la surface les souvenirs et la mémoire disparus ? Décomplexer les donateurs » Il faut sans cesse décomplexer les donateurs potentiels, leur faire comprendre que nous n’attendons pas des pièces de musée, mais des objets du quotidien avec un récit, explique la conservatrice Aurélie de Decker. Ce qui nous intéresse, c’est le lien entre un objet et un morceau de vie. » ”Je ne sais pas si cela va vous intéresser…”. Cette phrase, combien de fois l’ai-je entendue ces dernières années ?, témoigne Krystel Gualdé. C’était comme une formule magique pour moi, qui savais que systématiquement, ensuite, quelque chose d’inhabituel et d’exaltant allait se passer, lorsque le sac répandrait son contenu sur la table. » Concrètement, aucun objet hors sol », par exemple récupérés dans des brocantes, n’est récolté. Chaque proposition de don s’accompagne d’un long entretien en tête à tête. Cette rencontre est toujours d’une grande richesse. J’essaie alors de recueillir un maximum d’informations sur l’objet, mais aussi sur la famille d’où il vient et son histoire, témoigne Aurélie de Decker. Ces entretiens permettent de faire surgir d’autres idées d’objets… »Un inventaire à la PréverDepuis le lancement de la collecte en 2015, Aurélie de Decker a déjà récolté tout un trésor de vie quotidienne des photos de famille, des attestations de naissance à domicile, des carnets de santé racontant les débuts de la médicalisation de la naissance, des cartes postales natalistes datant de l’entre-deux-guerres, des emballages de lait Guigoz et des biberons des années 1950, des robes de baptême et des crucifix pour enfants, et même des images offertes dans les tablettes de chocolat Poulain témoignant de l’entrée de l’enfant dans la société de consommation »… Tout un inventaire à la Prévert qu’elle rêve de voir s’ cette histoire demande du doigté, car ce qui touche à la mémoire est délicat à manipuler. Pour certains, donner un objet est une manière de transmettre l’histoire alors même que leurs propres enfants s’en désintéressent. C’est alors un soulagement », souligne la lien intimeMais elle se souvient aussi d’une femme, qui après lui avoir longuement parlé, l’a rappelée le lendemain pour revenir sur sa proposition de dons. À ses yeux, elle s’était trop dévoilée, même si l’entretien était resté très pudique. »Au fil du temps, un lien intime s’est ainsi tissé entre le musée et la population locale, que confirment des chiffres de fréquentation en croissance. Notre ambition est que le public local se sente chez lui dans ce musée. Et les collectes favorisent ce sentiment de proximité », se réjouit Bertrand Guillet, directeur du aux collectes nantaisesLa collecte Grandir à Nantes au XXe siècle » donnera lieu à une exposition en enrichir son fond, Aurélie de Decker est notamment à la recherche d’objets rares des souvenirs liés au château d’eau » une institution scolaire appliquant une pédagogie de type Freinet durant l’entre-deux-guerres pupitres portatifs permettant de faire cours en plein air, journaux d’école…, mais aussi des souvenirs liés à la vie des Aurélie de Decker, chef du service de la conservation, téléphone autre collecte sur le thème Rock à Nantes » donnera lieu à une exposition en 2018. Un appel au prêt d’objets sur le rock nantais des années 1960 à nos jours – affiches, vinyles, vidéos, instruments… – est lancé pour réaliser ce Pierre Chotard, ,responsable du service des expositions temporaires,
Cetteactivité artisanale populaire est apparue dès la guerre de 1870 et s’est surtout développée dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, période de son apogée, puis dans les camps de prisonniers de la Seconde Guerre mondiale, pour tromper l’ennui. Elle est similaire à la tradition séculaire des marins qui confectionnent des objets gravés et sculptés en os de
Corrigé du questionnaire de l`exposition Nom …………………………… Prénom…………………………. Ville ………………………….. Tel ……………………………. Mail ………………………………………. MUSEE du POILU JOURNEES du 11 /12 / 12 NOVEMBRE 2012 QUESTIONNAIRE JEUX DECOUVERTE Chers visiteurs, nous vous souhaitons la bienvenue au MUSEE du POILU. Pour accompagner votre visite, nous vous proposons de participer en famille à ce questionnaire jeux découverte. Des questions de différents niveaux permettront à tous de participer et de mieux connaître ces chefs d’œuvre façonnés par les poilus. Nous vous souhaitons une bonne visite pleine d’étonnement et d’émotion puisque l’artisanat de tranchée, reflet d’un passé intense et dramatique, reste un puissant symbole pour tous ceux qui découvrent aujourd’hui ces travaux anonymes. La guerre éclate l’été 1914, les soldats français partent la fleur au fusil persuadés d’être rapidement de retour chez eux. Mais le conflit s’enlise. La guerre de mouvement durera très peu de temps. Assez rapidement vint l’enfouissement dans les tranchées aménagées avec les moyens du bord. QUESTION N° 1 pts Quelle est la date de la mobilisation en France ? ………………………………1er Aout 1914……………………………… QUESTION N° 2 pts Quelle victoire est remportée par les français le 11 septembre 1914 ? …………………La bataille de la Marne…………………………………………… Dans les tranchées, les positions étaient tenues par l’infanterie composée pour la plus grande part de paysans venus de toutes les régions de France. Ces hommes avaient l’habitude de tout faire eux-mêmes dans les fermes, travailler le métal, le bois, le cuir, construire, réparer, transformer, récupérer. Ils se mirent à fabriquer une multitude d’objets. QUESTION N° 3 5/40 pts Citez 5 raisons pour lesquelles les soldats fabriquèrent ces objets. 1…………………pour les utiliser……………………………………………………………. 2…………………pour s’occuper……………………………………………………………. 3……………pour les rapporter en souvenir……………………………………………………………. 4……………pour participer à des concours……………………………………………………. 5…………………pour les vendre……………………………………………………………. QUESTION N° 4 1/40 pts Citez un des premiers objets fabriqués par les poilus et pourquoi ? Le briquet…………………………………………………………………… Pour remplacer les allumettes En parcourant les vitrines, vous vous apercevrez que tous ces objets, fabriqués dans les tranchées et surtout à l’arrière des premières lignes, ont été conçus pour la plupart à l’aide de munition et de déchets de projectiles ramassés sur les champs de bataille et ses alentours … QUESTION N° 5 pts Citez 15 matières utilisées par les poilus. aluminium cuivre os bronze écorce fer bois corne verre Feuille d’arbre laiton pierre tissu cuir marron QUESTION N° 6 5/40 pts Parmi tous ces objets exposés dans les vitrines, le collectionneur a glissé deux objets intrus ». Qui sont-ils et pourquoi ? 1…………cadre gravé 1944……………………………………….. 2…………douille gravée 1940…………………………………….. QUESTION N° 7 4/40 pts Durant toute la guerre, mais surtout au début de campagne, J’ai subi le calcaire de l’Argonne, le granit des Vosges et la craie de Champagne, Utilisé pour protéger le pas tremblant et hésitant de ceux qui avançaient sous le feu du canon, J’ai inspiré le soldat et j’orne aujourd’hui certains bibelots derrière lesquels se cachent une âme et un nom. Qui suis-je ? ………………le…fer à cheval………………………………………………………. QUESTION N° 8 4/40 pts. Complétez la phrase. On retrouve fréquemment sur les œuvres présentées qui nous sont parvenues notamment sur les vases des motifs de végétaux, comme l’incontournable feuille de chêne, symbole de la…victoire…, le chardon, symbole de…la Lorraine…………, le ……brin de muguet et le………trèfle à 4 feuilles, porte-bonheur. QUESTION N° 9 3/40 pts Dés le début de la guerre, les soldats français furent prisonniers et envoyés dans 165 camps en Allemagne. Grace à cette charade, citez le nom de celui qui figure gravé sur un coupe-papier. Mon premier est une note de musique Mon second est le contraire de tard Mon tout est un camp de prisonnier Le camp de …SOLTAU……………. QUESTIONS N° 10 pts Observez les vitrines et les objets, puis complétez les mots fléchés à l’aide des définitions. Définitions 1 – Métal présent sur les fusées des obus, utilisé pour l’artisanat de tranchée 2 – Partie d’un obus en cuivre 3 – Objet d’artisanat de tranchée, servant à l’écriture 4 – Nom d’un avion français 5 – Nom d’un avion allemand 6 – Objet religieux 7 – Objet d’artisanat de tranchée, fabriqué en bois 8 – Nom d’un instrument de musique fabriqué artisanalement 9 – Nom donné au fils de l’empereur Guillaume II et à un briquet 10 – Parties végétales, parfois ajourées par les poilus 11 – Elément de l’équipement du soldat, représenté en miniature dans l’artisanat de tranchée 12 – Objet d’artisanat de tranchée utilisé pour ouvrir les lettres en deux mots 13 – Objet du fumeur, absent dans la dotation du soldat, mais très fréquent en artisanat de tranchée 14 – Lieu de campagnes militaires lointaines et exotiques » 15 – Figurine évoquant l’intervention des troupes d’Afrique dans la guerre 1914-1918 1 7 C A N N E 5 12 C 8 M A 3 E L U M I N C 11 6 C R C I T A U B E S 10 R Q F O U P E E U I L N D O L I E 15 S E I U P U C A N E N E M I 4 B I P L A N F I I E 2 C G A L X 14 O R I E I N T A I 9 K R O N P R I N T Z S U R 13 B R I Q U E T LesPetits Poucet de la Grande Guerre - exposition sur l’art des tranchées aux Archives 21. Les Petits Poucet de la Grande Guerre : du 5 novembre 20189 au 29 mars 2019, les Archives départementales de la Côte-d’Or présentent de façon originale des objets et des dessins réalisés par des soldats du premier conflit mondial.
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Uneexposition qui est l’aboutissement d’une recherche commencée, il y a plusieurs mois. En début d’année, Bernard Maury lance un appel par voie de pres­se pour inviter les gens du millavois possédant des objets fabriqués par les soldats de la guerre 14/18 dans les tranchées de Verdun ou ailleurs, à se rapprocher de lui. Accueil Découvrez toutes nos études L'artisanat de tranchée Soldats français affublés de casques allemands, à Neufmontiers. Douille gravée. Ensemble de bagues réalisées à partir de métal récupéré. Presse-papier. Soldats français affublés de casques allemands, à Neufmontiers. Date de création 1914 Date représentée 1914 Edition E. Le Deley. Impression sur papier. Douille gravée. Ensemble de bagues réalisées à partir de métal récupéré. Ensemble de bagues en aluminium, cuivre ou étain, réalisées à partir de métal récupéré de balles de fusil, boutons d'uniformes 07-516541 / Presse-papier. Inscription "Et quand je pense qu'avec ça ils font des bagues". Cuivre. Date de publication Novembre 2008 Auteur Claire LE THOMAS Créer pour s’occuper Jusqu’à la Première Guerre mondiale, la durée des conflits est en général assez réduite. Sauf lors des sièges, les batailles sont rapides, et les militaires ne restent pas longtemps dans l’attente du combat. Avec l’enlisement de la guerre et la mise en place des tranchées, les soldats au contraire attendent, retranchés dans leurs galeries, les attaques ennemies ou l’ordre d’assaut ; entre deux offensives ou dans les campements situés en seconde ligne où ils se reposent avant de retourner sur le front, ils se trouvent désœuvrés. Cette situation inédite donna naissance à un art populaire singulier l’artisanat de tranchée. Pour passer le temps, certains poilus se mettent à fabriquer, avec des matériaux communs ou de rebut, des objets usuels, des bijoux ou des artefacts décoratifs qu’ils donnent à leur famille, à leurs amis ou vendent pour compléter leur solde. Un grand nombre de conscrits, jusque-là artisans ou paysans, savent en effet travailler de leurs mains et mobilisent ces savoir-faire particuliers au monde rural et artisanal préindustriel pour s’occuper. Récupération et détournement du matériel militaire Outre les matériaux à portée de main bois, tissu, ces créations sont essentiellement réalisées à partir d’éléments récupérés sur le champ de bataille, aux risques et périls des soldats qui s’exposent alors aux balles ennemies. La quête des matières premières rares s’effectue également dans les maisons abandonnées, les villes détruites ou sur les prisonniers et les morts qui sont dépouillés de tout ce qui peut servir. À l’image du cliché Soldats français affublés de casques allemands à Neufmontiers, où les militaires, coiffés du casque à pointe, posent devant leur butin, le produit de cette collecte constitue souvent une sorte de trésor de guerre, surtout lorsqu’il a été soustrait à l’ennemi. Les douilles d’obus vides, les fusées partie supérieure qui coiffe les obus, les munitions, les décorations, les pièces de monnaie et autres objets métalliques sont ainsi transformés en vases Douille gravée, en encriers, en presse-papiers, en briquets, en bagues ou en modèles miniatures de chars, d’avions et autres. Les morceaux de métal sont fondus, découpés, soudés puis gravés ou ornés de cartouches de fusil, d’insignes comme le bouton d’uniforme ou la balle de pistolet utilisés pour deux bagues de l’Ensemble de bagues réalisées à partir de métal récupéré. Et quand je pense qu’avec ça ils font des bagues », s’exclame le soldat du presse-papiers l’ingéniosité déployée dans l’artisanat de tranchée est en effet d’autant plus étonnante que les poilus n’ont que les moyens du bord » pour fabriquer ces objets. Afin de ne pas alourdir leur équipement, ils limitent au maximum leurs ustensiles et ont surtout recours aux outils qui composent l’attirail standard du soldat ils emploient par exemple leur cousette ou leur couteau pour graver et leur casque comme récipient pour fondre le métal. Des objets signifiants Au départ très spontané, l’artisanat de tranchée prit rapidement beaucoup d’ampleur. L’engouement qu’il suscite à l’arrière, parmi les civils, conduit à la création d’une véritable industrie. Des ateliers dédiés à la fabrication de ces objets sont mis en place dans les campements en seconde ligne, les centres de rééducation professionnels pour les mutilés de guerre produisent des artefacts similaires, des bijoutiers vendent des copies réalisées par des civils. Des expositions et des ventes sont également organisées pour montrer le travail des poilus et soutenir des actions caritatives. Chacun veut voir ou posséder un objet façonné par un soldat ; les bagues notamment ont un succès considérable. Pour les civils de l’arrière, ces créations singulières représentent non seulement un souvenir des amis ou des membres de la famille partis au front, mais aussi un lien avec le cœur de la guerre. Avoir sous les yeux des artefacts réalisés avec les matériaux entourant les poilus, et surtout ceux directement liés au combat – munitions, projectiles, armes – leur donne l’impression de partager une partie de l’expérience des combattants. Ils apprennent à connaître les objets de mort qui tuent leurs proches tout en participant, par leur achat, à l’effort de guerre, c’est-à-dire à la victoire. L’artisanat de tranchée est le support d’un investissement affectif et psychologique important non seulement chez les civils, mais également chez les poilus qui expriment, à travers l’iconographie de ces objets, les idéaux pour lesquels ils se battent, leurs conceptions de l’ennemi, leurs désirs ou leurs peurs. Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, Annette BECKER, 14-18, retrouver la guerre, Paris, Gallimard, BECKER, Graffiti et sculptures de soldats, traces de la culture de guerre, 14 /18 Aujourd’hui-Today-Heute, n° 2, 1998, [dossier L’archéologie et la Grande Guerre »].Nicole DURAND, De l'Horreur à l'Art, Paris, Seuil, WARIN, Artisanat de tranchée et briquets de Poilus de la guerre 14-18, Louviers, YSEC Editions, 2001, VALLAUD, 14-18, la Première Guerre mondiale, tomes I et II, Paris, Fayard, 2004. Claire LE THOMAS, L'artisanat de tranchée », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 28/08/2022. 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Objetde tranchées. Dessous de plat fabrique par un soldat dans les tranchées. Verdun. 1917. WWI. Bois. Annonce de JulesetMarguerite Annonce de la boutique JulesetMarguerite JulesetMarguerite De la boutique JulesetMarguerite. 5 étoiles sur 5 (222) 89,00 € Ajouter aux favoris Paire de petits vases art des tranchées 1914-1918 française Annonce de AuBonEndroit
Cet article date de plus de trois ans. Entre les combats, pour tromper l'ennui ou calmer leurs angoisses, les soldats de la Grande Guerre se sont parfois transformés en artistes. A l'occasion du centième anniversaire de l'armistice de 1918, le château de Lourmarin dans le Vaucluse présente l'exposition, "L'art dans les tranchées". A découvrir jusqu'au 30 avril 2019. Article rédigé par France Télévisions Rédaction Culture Publié le 10/11/2018 1153 Temps de lecture 1 min. Objets, bijoux, dessins et gravures... Près 150 pièces issues de la collection d'un passionné d'Histoire, sont présentés au château de Lourmarin dans le Vaucluse. Des objets fabriqués par les poilus à partir du cuivre de douilles d'obus. Des œuvres qui montrent comment dans la rudesse de leurs conditions de survie, ces hommes ont réussi à transcender la douleur et la peur pour laisser une trace de ce qu'ils étaient en train de vivre. Un témoignage unique qui permet de mieux comprendre le quotidien de ces soldats. Reportage France 3 Provence-Alpes P. Fabregues / O. Ducros-Renaudin / E. Guez Dans toutes les expositions présentées à travers la France à l'occasion du centenaire de la fin de la Première Guerre Mondiale, celle château du Lourmarin se veut très pédagogique. Les organisateurs espèrent d'ailleurs accueillir de nombreuses familles. "C'est une manière d'expliquer la guerre aux enfants de façon humaine. J'espère qu'ils pourront mieux comprendre l'histoire de ce conflit avec cette exposition" explique Janet Mead, mandataire culturelle du Château de Lourmarin. Au-delà de cette exposition, le concept d'art des tranchées est une désignation qui dépasse le premier conflit mondial. Cette pratique artistique désigne tout création artisanale pratiquée par un homme ayant un rapport direct ou indirect avec un conflit armé et ses conséquences. Les objets répertoriés sous ce nom sont le plus souvent ceux qui ont été fabriqués lors des attentes sur le front pour occuper le temps entre deux attaques. Une activité qui est apparue dès la guerre de 1870, et qui s'est poursuivie lors des deux Guerres Mondiales. Les objets fabriqués étaient parfois troqués contre des cigarettes ou de la nourriture et étaient offerts comme souvenirs aux familles lorsque les soldats rentraient chez eux. Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers Histoire
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